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Clôture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021 : Le président de l’Assemblée nationale appelle les parlementaires à demeurer proches des citoyens

Après 90 jours d’intenses travaux, les parlementaires ont clos dans la matinée du vendredi 24 décembre 2021 à l’hémicycle place de la concertation, les travaux de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021 dite session Budgétaire.

La cérémonie de clôture, présidée par le président de ladite institution, SE. Seini Oumarou est marquée par une allocution dans laquelle, il a rappelé l’ensemble des points traités au cours de cette deuxième session. Il s’agit de tout ce qui touche à la vie socioéconomique et politique du Niger notamment l’adoption des projets de lois portant budget général 2022; la ratification des ordonnances ; les activités de contrôle de l’action gouvernementale et les différentes journées parlementaires d’information. Cette session a aussi abordé les questions sociales notamment celles concernant la situation sécuritaire, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé, l’école.

Dans son discours de clôture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a, après avoir félicité les parlementaires, pour leur abnégation et pour la qualité du travail abattu, souligné la nécessité pour les élus nationaux de contribuer à la conscientisation des populations sur les principaux défis auxquels le pays est confronté. «Plus que par le passé, nous devons d’abord demeurer proches des citoyens de base pour contribuer à développer leur conscience civique et patriotique», a déclaré SE. Seini Oumarou

Il faut noter que la cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du Premier, Chef du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique accrédité dans notre pays, et de plusieurs invités.

 (Lire ci-dessous l’intégralité du discours du président de l’Assemblée nationale)

Seini Seydou Zakaria(onep)

 

Discours prononcé par le président de l’Assemblée nationale à l’occasion de la clôture de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2021 : «Cette session a tenu la promesse que nous nous étions faits de donner à notre pays un budget sincère, équilibré et réaliste, dans les délais convenus», déclare M. Seini Oumarou

Mesdames et Messieurs, Chers invités,

Je voudrais, avant tout propos, demander que chacun d’entre nous, du fond de son cœur, rende grâce à Allah, le Tout puissant, maître du temps et des circonstances, pour nous avoir permis de venir à bout de cette première session budgétaire au titre de la présente législature, dans la sérénité et la concorde, en dépit du contexte actuel fait de moult préoccupations !

Qu’il me soit ensuite permis de remercier et de saluer toutes les personnalités qui nous font l’honneur de rehausser l’éclat de la présente cérémonie. Il s’agit notamment des premiers responsables des institutions de l’Etat qui sont ici en toute courtoisie républicaine ; C’est également les membres du corps diplomatique dont la présence ici est le vibrant témoignage de l’amitié et du respect de leurs pays respectifs à l’égard du Niger ; ce sont aussi les représentants de ces organisations internationales qui accompagnent notre pays dans sa quête quotidienne d’un mieux-être pour ses enfants ; ce sont enfin les dignes gardiens de notre culture et de nos us et coutumes.

A tous, au nom de la Représentation nationale, je renouvelle mon amitié et ma sincère gratitude pour avoir fort volontiers répondu à notre appel, comme à chaque fois que nous vous invitons à prendre part aux faits marquants de la vie parlementaire.

Distingués invités, Mesdames et messieurs,

S’agissant de cette session que nous clôturons aujourd’hui, grâce au concours actif de tous les députés, appuyés parle personnel administratif et technique, elle a tenu la promesse que nous nous étions faits de donner à notre pays un budget sincère, équilibré et réaliste, dans les délais convenus.

Que tous les acteurs en soient donc remerciés et félicités.

Cependant, ce ne serait pas méconnaître les efforts des autres collègues, si je faisais une mention spéciale aux députés membres de la Commission des Finances et du Budget qui, depuis près de deux mois ont été fortement sollicités, souvent au-delà de leurs capacités physiques. Ils ont travaillé au-delà des horaires habituels pour analyser les propositions des autres commissions tout en disséquant, à eux seuls, la première partie de ce budget, celle consacrée aux recettes devant couvrir les charges de l’Etat.

Chers collègues de la Commission des finances, le Bureau de notre institution et tous les autres députés vous savent gré de vos efforts.

Avec ses efforts et la disponibilité des membres du Gouvernement, nous sommes parvenus à un heureux résultat, celui d’un budget cohérent avec des objectifs réalistes, dans une progression maîtrisée par rapport aux exercices antérieurs, en dépit de nombreux chocs exogènes.

Ce budget, équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 2 908,589 milliards est notamment caractérisé par un rehaussement de plus de 4% de recettes internes, véritable promesse d’un effort supplémentaire de mobilisation de ressources internes, effort qui sera sous-tendu par de nouvelles mesures législatives autour desquelles les députés se sont longuement prononcés.

De même, les députés ont salué l’option de la ‘’montée en puissance de la mise en œuvre de la stratégie nationale de finance inclusive’’, avec l’objectif de transformation économique par le financement des petites et moyennes entreprises. Ils ont également accueilli favorablement toutes les batteries de mesures visant à rationaliser les dépenses publiques. C’est notamment la centralisation de l’acquisition des moyens roulants automobiles, la rationalisation de la consommation d’eau, d’électricité et du téléphone.

Dans l’ensemble, les députés ont bien accueilli le projet de budget 2022. D’ailleurs, déjà en juin dernier, ils en avaient discuté et approuvé l’ancrage et les axes stratégiques à travers le Débat d’Orientation Budgétaire.

Ils ont donc adopté le budget à une large majorité avec le ferme espoir qu’il permette à notre pays de relever les défis qui nous assaillent actuellement comme la problématique du financement des infrastructures sociales de base, la poursuite des mesures d’accompagnement du développement et surtout la question sécuritaire.

Distingués invités, l’examen de la loi de finances a été l’occasion pour la Représentation nationale de constater que le Gouvernement, en dépit des chocs que j’ai évoqués tantôt, a réussi à maintenir le cap des réformes économiques entamées depuis la dernière mandature. Elle s’en félicite en espérant que ces réformes soient porteuses de changements structurels pour notre économie afin qu’elle puisse continuer à résister aux fréquentes mutations de l’environnement mondial.

Distingués invités, chers collègues,

Il va sans dire qu’au cours de la présente session, outre la loi de Finances, nous avons examiné plusieurs autres textes non moins importants. C’est notamment le cas de la loi de règlement au titre de l’exercice 2019.

Pour rappel, ‘’la loi de règlement constate les résultats financiers de chaque année civile, approuve les différences entre les résultats de l’exécution et les prévisions des lois de finances initiale et la loi de finances rectificative si le cas échoit’’. C’est donc, pour le parlement, le moyen par excellence de contrôle de l’action Gouvernementale. Il lui permet, notamment, de s’assurer que les autorisations budgétaires qu’il accorde sont respectées par le Gouvernement ; ce faisant, le principe sacrosaint de la séparation des pouvoirs, consacrée par notre Constitution, est respecté de part et d’autre.

A ce niveau également, je m’en voudrais de ne pas féliciter la Commission des Finances et du Budget pour la charge de travail qu’elle a abattue afin de permettre aux autres députés d’avoir une intelligence certaine du projet de loi qui, dois-je le rappeler, n’est pas d’accès facile pour les profanes des finances publiques. En définitive, l’examen et le vote de la loi de règlement a permis à la représentation nationale de se familiariser avec les arcanes de la gestion du budget général. Ce fut également l’occasion pour la Représentation nationale de féliciter le Gouvernement pour la régularité avec laquelle sont élaborés et transmis à l’Assemblée nationale les projets de loi de règlement. Il faut le dire, pour s’en féliciter, en la matière, le Niger reste le seul pays qui soit régulièrement à jour au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

Distingués invités, notre agenda a également été consacré aux ratifications des ordonnances prises par le Gouvernement dans le cadre de la loi d’habilitation et de tous les projets de loi relatifs aux conventions et divers accords de prêt signés par notre pays.

L’abondance et le caractère répétitif de ces textes loin de nous lasser, nous confortent plutôt dans la conviction du dynamisme de la Coopération du Niger avec ses principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux. C’est ce qui explique que bien souvent, ces textes sont examinés et votés dans l’enthousiasme, en dépit de l’urgence que requiert leurs traitements.

Distingués invités, la session qui se termine nous aura également permis de sacrifier au rite du contrôle de l’action gouvernementale. Ainsi, nous avons enregistré de nombreuses questions d’actualité, deux questions écrites et trois interpellations.

Comme de coutume, cela s’est passé dans le respect mutuel avec les membres du Gouvernement, avec la bienséance républicaine qui sied. Ainsi, il faut le noter pour s’en féliciter, lors de la dernière séance consacrée au contrôle de l’action gouvernementale, le Premier Ministre, entouré de tout son Gouvernement s’est déplacé à l’Assemblée nationale pour répondre à l’interpellation à lui adressée par certains parlementaires.

Pour en finir avec le contrôle de l’action gouvernementale, je voudrais pour la compréhension de tous rappeler que celui-ci, tel que prévu par nos textes fondamentaux n’a aucun caractère inquisitif, son seul objectif est d’informer la Représentation nationale et nos compatriotes sur la conduite de l’Etat.

Distingués invités, chers collègues,

Pour être complet sur le bilan de cette session, il faudrait mentionner les différentes journées parlementaires d’information qui en ont émaillé le déroulement. Il s’agit notamment de celles relatives au WAQF, au dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires ainsi que sur le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement au Niger.

 En définitive, le calendrier de cette session aura été assez chargé. Mais, grâce à la bonne volonté de tous les acteurs nous en sommes venus à bout de manière globalement satisfaisante.

Monsieur le chef du Gouvernement, Distingués invités, comme vous le savez, pendant que se déroulait notre session, le contexte national a été marqué par des évènements aussi importants les uns que les autres.

Il s’agit notamment de la persistance de la menace terroriste qui connaît une certaine mutation, il s’agit aussi de la situation née du déficit de la présente campagne agricole, ainsi que des problématiques sanitaires et scolaires.

Pour ce qui est de la question terroriste, en dépit des sacrifices que consentent les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour continuer à contrôler l’intégralité du territoire national, malgré les efforts importants d’équipement de l’armée que déploie le Gouvernement, aux accalmies succèdent des moments de réelles préoccupations avec des assassinats de masse d’innocentes populations civiles et des attaques sournoises sur les positions des FDS.

A la gravité des pertes en vies humaines, s’ajoute de plus en plus celle des menaces sur la cohésion nationale avec le projet cynique des terroristes d’opposer nos communautés entre elles. Les évènements intervenus à Banibangou à Tillia et à Téra, dans une situation sécuritaire déjà très préoccupante, ont failli ébranler notre cohésion nationale ce qui aurait conforté le dessein des terroristes. J’aimerais, au nom de la représentation nationale, m’incliner devant la mémoire des victimes du terrorisme dans notre pays et souhaiter bon rétablissement aux blessés.

Face à une telle situation que faire, sinon agir de sorte qu’une froide détermination nationale prenne le pas sur le deuil, l’amertume et la colère. Il faudrait d’abord, que chaque citoyen, à quelque niveau social qu’il se trouve se sente concerné au plus haut niveau par cette situation et qu’il agisse en conséquence. Chacun à son niveau peut se révéler utile dans ce combat patriotique et républicain en apportant son soutien au FDS. Car, comme le dit l’adage, ‘’chacun son métier et les vaches seront bien gardées’’.

En l’occurrence, la tâche qui revient aux civils reste et demeure le soutien actif et vigilant aux FDS. Vigilance car, bien souvent, nos ennemis disposent de relais tapis au sein du corps social. Ces relais, j’allais dire ces complices, sont aussi dangereux que ceux qui portent les armes car, outre les renseignements qu’ils fournissent à l’ennemi, ils organisent tous les trafics alimentant sa logistique et son intendance.

S’agissant du soutien actif aux FDS, sa forme la plus efficace est la lutte acharnée contre la désinformation et toute autre manipulation de l’opinion susceptibles de porter atteinte au moral et à l’honneur des hommes qui se battent sur les théâtres d’opération. Il faudrait que chacun se garde de relayer les rumeurs dont il ne peut s’assurer du fondement. Il ne faudrait pas que pour un prétexte ou un autre par telle ou telle attitude, les FDS se sentent d’accusation par ceux-là même pour lesquels ils acceptent jusqu’au sacrifice suprême.

En un mot, je voudrais ici, au nom de la Représentation nationale, en appeler au sens de responsabilité de chacun et de tous.  Nous devons savoir et accepter qu’il y a des questions dont les réponses ne pourront jamais se trouver à travers les réseaux sociaux. La question de la défense nationale en fait partie ; cette question transcende également les factions, les coteries, les officines politiques.

Lorsqu’il y a des intelligences extérieures qui, sans raison avouée, conçoivent le projet de déstabiliser nos pays et notre zone, l’urgence est la cohésion nationale, l’impératif se décline en termes de trêve générale sur tous les malentendus mineurs. Cela est connu, ‘’c’est par l’intermédiaire des causes internes que les causes extérieures produisent leur effet’’. Assurément, nous gagnerons la guerre contre le terrorisme en la gagnant sur nous-mêmes d’abord en faisant l’effort de bannir toute forme de division en notre sein. La trêve dont je parlais à l’instant doit être aussi sociale que politique, le temps d’en finir avec cette entreprise de diversion dont nous avons de la peine à deviner le dessein véritable.

Mon souhait, j’allais dire le souhait de la Représentation nationale, est que le Président de la République appelle toutes les forces vives de ce pays à l’union sacrée pour résoudre cette crise qui menace jusqu’à l’existence de notre pays dans sa forme actuelle. Mais bien évidemment, il faudrait que chacune de ces forces soit convaincue qu’il n’y a pas d’alternative à l’union des cœurs et des esprits pour conserver notre liberté et notre souveraineté. A l’heure où une terreur indistincte s’abat sur d’innocentes populations, les querelles de clochers doivent s’estomper afin qu’un consensus fort nous permette d’organiser et de gagner la guerre face aux forces du mal.

Mais, d’ores et déjà, la Représentation nationale sait gré au Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM pour les efforts tous azimuts qu’il déploie pour rencontrer tous les leaders d’opinion de notre pays qu’il s’agisse de la chefferie traditionnelle, des religieux, du monde associatif ou des forces syndicales ou politiques. Tous les Nigériens se doivent de le soutenir dans cette démarche. Il ne s’agit pas d’entretenir une certaine forme de pensée unique mais plutôt de raviver l’élan patriotique qui ferait prendre à chacun conscience de la gravité de l’heure et de se préparer à prendre toute la part qui est la sienne dans le combat en cours.

De même, la Représentation nationale encourage vivement le Président de la République à poursuivre les efforts qu’il a entrepris de professionnaliser davantage nos FDS avec l’appui de tous les partenaires extérieurs qui acceptent d’aider notre pays dans ce sens, en tout bien tout honneur.

S’agissant de la modernisation d’ensemble de l’équipement de ces FDS, Pour la Représentation nationale, aucun sacrifice ne sera de trop. Car, même sans la guerre contre le terrorisme, notre pays doit se donner les moyens de protéger efficacement ses frontières et sa quiétude intérieure, en toute souveraineté, en prélude aux changements géostratégiques qui s’annoncent dans notre zone et dans le reste du monde, principalement en raison de l’enjeu que représente la gestion des matières stratégiques.

A cet égard, Mesdames et Messieurs, notre jeunesse est interpellée. Elle doit accepter qu’elle a désormais plus de devoir que de droit et que les temps qui s’annoncent ne laissent aucune place à l’insouciance. Il faudrait désormais qu’elle utilise les technologies de l’information et de la communication pour la formation et l’action patriotique.

 L’avantage que cette jeunesse peut tirer de ces moments troublés est de transformer les sacrifices collectifs en opportunité pour mieux consolider l’esprit national. Cet esprit, qui est notre principale arme pour vaincre le terrorisme et relever tous les autres défis comme celui relatif à la souveraineté alimentaire.

Distingués invités, chers collègues, la question de la souveraineté alimentaire nous ramène en mémoire les résultats mitigés de la dernière campagne agricole. En effet, les premières évaluations de cette campagne laissent apparaître une situation assez contrastée où des zones de bonnes récoltes succèdent aux terroirs largement déficitaires.

Face à cette situation, s’il y a lieu d’avoir de légitimes appréhensions, il ne faut cependant ni désespérer ni verser dans l’amertume. A cet égard, la Représentation nationale sait pouvoir compter sur la capacité d’anticipation du Gouvernement, sur la force de résilience de nos compatriotes du monde rural, sur l’élan de solidarité de nos concitoyens. Elle sait également pourvoir compter sur la densité de notre circuit intérieur d’approvisionnement de nos centres ruraux grâce notamment à l’amélioration du réseau routier national. L’on doit pouvoir également compter sur l’expérience capitalisée en matière d’organisation des cultures de contre saison.

Cependant, nous le savons tous, il ne s’agit là que de solutions d’urgence. En effet, c’est tout le système agricole qu’il faut repenser dans la mesure où il restera toujours difficile d’asseoir de véritables prévisions agricoles avec autant d’aléas climatiques dont sont coutumiers nos pays du Sahel.

Bien évidemment, c’est là une question que je me garderai bien de développer car je sais que notre pays regorge de spécialistes chevronnés en la matière. Les départements ministériels qui en sont compétents se doivent d’élaborer les stratégies les plus pertinentes pour nous aider à maîtriser l’agriculture et l’élevage dans des conditions de rendements suffisants pour nous épargner famines et disettes. Mais, nous le savons tous, le contexte et l’environnement, toujours changeants, repoussent au loin la maîtrise efficace de cette situation.

Chers collègues pour ce qui est des questions sociales, la situation exige encore et toujours toutes les attentions.

Ainsi, en matière de santé publique, en dépit des avancées significatives réalisées dans la lutte contre la Covid 19, notamment avec le lancement d’une campagne de vaccination sur une large échelle, la pandémie reste encore une source de préoccupation.

En effet, sans doute à la faveur de la saison froide, le niveau de contamination semble repartir à la hausse même si, à date, la situation semble sous contrôle. Pour qu’elle le demeure, je voudrais instamment inviter nos compatriotes à la vigilance et surtout au respect scrupuleux de toutes les mesures de riposte préconisées par les autorités sanitaires. Je voudrais surtout les inviter à se faire vacciner en masse ; il s’agit là d’une mesure de prudence dans un contexte où même les plus hautes sommités médicales restent dans l’incertitude quant à l’évolution de la Covid 19 dont le virus va de mutations en mutations, d’une zone géographique à l’autre.

S’agissant des autres aspects de la situation sanitaire dans notre pays, je pense qu’il n’est pas superflu d’appeler le Gouvernement à la vigilance en matière de contrôle du système d’approvisionnement des produits pharmaceutiques dans notre pays. Il nous faut, en effet, nous prémunir des situations qui défraient régulièrement la chronique dans certains pays de la sous-région où assez régulièrement sont découverts des circuits frauduleux de mise sur le marché de produits contrefaits.

S’agissant de l’école, rappelons qu’elle est la deuxième priorité du Président de la République. A cet égard, la Représentation nationale exhorte tous les citoyens à œuvrer pour que cette école produise les cadres compétents pour le fonctionnement de l’économie nationale. Pour ce faire, les conditions d’études et d’apprentissage doivent être améliorées pour éviter notamment les incendies récurrents des classes en paillotes avec perte en vies humaines.

C’est pourquoi la décision prise par le gouvernement de supprimer ce type de classes est salutaire. Il doit donc se donner, à brève échéance, les moyens d’y parvenir afin que tous les enfants nigériens aient accès à une école décente. 

En outre, l’Assemblée nationale encourage vivement le Gouvernement à poursuivre, avec tous les acteurs concernés, la concertation nécessaire pour mettre fin aux perturbations qui s’observent actuellement, moins d’un trimestre après le début de l’année scolaire.

Elle exhorte tous ces acteurs à mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation pour donner à l’école la quiétude nécessaire à un fonctionnement porteur de réussite. A ce niveau également, il faudrait qu’un consensus national fort soit trouvé pour éviter que la situation scolaire et académique ne continue à se détériorer encore davantage.

Il s’agit là d’une urgence car les changements structurels que nous attendons de notre économie, à travers notamment la mise en valeur des potentialités du sol et du sous-sol, risquent de se faire attendre tant que la qualification de notre capital humain reste en deçà des besoins. Les richesses potentielles que nous nous plaisons à évoquer continuellement risquent d’être à la merci d’autrui si notre système éducatif, parce que toujours perturbé, ne produit pas suffisamment de cadres et d’ouvriers de bonne qualification.

Jeunes comme adultes, nous devons nous convaincre qu’il est impératif que nos concitoyens soient techniquement et scientifiquement préparés à maîtriser par eux-mêmes le processus de notre développement économique. En un mot, nous devons tous garder constamment à l’esprit que la vraie indépendance ne repose ni sur les matières premières, ni sur l’industrie mais bel et bien sur le savoir et les savoir-faire préparés par des études et des apprentissages nationalement maîtrisés.

Chers collègues, dans la recherche de tous les consensus que j’ai évoqués tantôt, nous autres parlementaires pourront jouer notre partition en remplissant du mieux possible nos prérogatives constitutionnelles.

Plus que par le passé, nous devons d’abord demeurer proches des citoyens de base pour contribuer à développer leur conscience civique et patriotique.

Pendant l’intersession, multiplions les tournées personnelles dans tous les terroirs, continuons à conduire les missions de terrain.

Par-dessus tout chers collègues, engageons-nous à être l’instrument du consensus politique, consensus qui doit précéder et préparer tous les autres.

Ce consensus passe par le respect mutuel, la tolérance, l’acceptation de la contradiction et la préservation de l’intérêt général. Nous nous devons d’être, en tout lieu et en toute circonstance, le modèle qui doit inspirer les générations présentes et futures. En effet, notre dignité et le respect qui nous est dû dépendent de nos attitudes, de notre comportement et de nos discours.

Monsieur le Chef du gouvernement,

Pour en en venir à l’actualité récente, je voudrais, au nom de la Représentation nationale, vous féliciter pour la belle réussite de la fête de la République à Diffa. Diffa a vraiment été NGLA’A !

Tout le pays vous sait gré de l’avoir organisée car, nos compatriotes de Diffa souhaitaient en profiter pour dire à tous que la terreur n’a pas gagné sur leur courage qu’elle ne gagnera pas !

Distingués invités,

Pour finir, je voudrais présenter à tous mes vœux anticipés d’une bonne année 2022, débarrassée de tous les fléaux qui ont assombri ces dernières années.

Vive la République,

Vive le Niger,

Je vous remercie,

la séance est levée.

27 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/