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Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger : Installation d’un comité ad’hoc de réflexion sur les implications du retrait du Niger de la Cedeao sur le secteur privé

chambre de commerce et dindustrie du niger installation dun comite adhoc de reflexion sur les implications du retrait du niger de la cedeao sur le secteur priveLe vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger, M. Boureima Amadou Wankoye, a présidé hier matin, la cérémonie d’installation du comité ad’hoc de réflexion en vue de l’amélioration de la situation du secteur privé suite au retrait du Niger de la CEDEAO. Ce comité, composé de 39 membres, a pour mission principale d’examiner la situation et ses conséquences sur le secteur privé et de dégager une vision à court, moyen et long termes pouvant favoriser sa résilience et son développement.

Le comité ad‘hoc, qui regroupe des experts avertis sur les questions économiques, financières et sociales reconnu tant sur le plan national qu’international se chargera d’analyser l’impact du retrait du Niger de la CEDEAO sur les questions commerciales, industrielles, fiscales, douanières et économiques, ainsi que sur la mobilité des personnes et des biens ; d’identifier les mesures à prendre pour limiter ces impacts sur le développement du secteur privé ; et faire des propositions de mesures prioritaires pouvant favoriser la résilience et le développement du secteur privé dans le nouveau contexte.

En procédant à l’installation du comité, le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger a rappelé que le 28 janvier 2024, les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont décidé, de manière souveraine, de quitter la CEDEAO. Aussi, a-t-il souligné, les sanctions économiques et financières imposées au Niger sont illégales, inhumaines et irresponsables et sont en violation des propres règles de cette institution sous-régionale. Suite à ces sanctions, le Niger est confronté à toutes sortes de difficultés qui sont, entre autres, la rareté des matières premières indispensables aux unités industrielles, la hausse des prix, l’allongement des délais de livraison, le manque à gagner du fait de l’immobilisation des facteurs de production, etc.

« Nos objectifs deviennent encore ambitieux, manifestes et sans cesse croissants. Les sanctions actuelles qui sont combinées à notre position de pays de l’hinterland et à un environnement climatique difficile, les rendent à la hauteur des défis que nous impose cette condition. Pourtant, c’est partant de ces entraves que nous devons trouver les ressources indispensables au développement du pays afin de le sortir des secousses économiques actuelles », a indiqué le vice-président de la Chambre de Commerce de d’industrie du Niger. Concernant le retrait du Niger de la CEDEAO, a poursuivi M. Boureima Amadou Wankoye, il est nécessaire de faire preuve d’une totale lucidité et de réalisme dans l’arbitrage et dans le choix des propositions de sortie de crise aux pouvoirs publics en prospectant toutes les possibilités, notamment celles en lien avec les accords bilatéraux et multilatéraux qui peuvent permettre au Niger de créer un cadre formel d’échanges. C’est pourquoi, M. Boureima Amadou Wankoye a invité les membres du comité à réfléchir profondément « parce que nous avons quitté la CEDEAO avec tous les effets que cette position implique pour notre économie ».

Pour le Secrétaire Général de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger, M. Mahamane Ousmane, le comité fera une analyse lucide et poussée des éventuels impacts du retrait du Niger de la CEDEAO. « Nous souhaitons que ce comité dresse une liste des différents accords et traités qui nous liaient à cette communauté, de faire une analyse qui va nous permettre de voir quel est le bénéfice que nous pourrions tirer pour notre pays particulièrement pour le secteur privé. Quel pourrait être le manque à gagner et comment combler éventuellement ce manque, ou quelles sont les opportunités nouvelles qui pourraient s’ouvrir à notre secteur privé ? En même temps nous souhaitons que le comité, passe aussi en revue le programme de développement qui touche de façon certaine le secteur privé. Nous avons une décision souveraine des pouvoirs publics à laquelle le peuple nigérien a adhéré, maintenant il nous appartient en ce qui concerne le secteur privé de passer en revue cette question avec un regard réaliste et concret », a souhaité le Secrétaire Général de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger.

Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/