Bras-de-fer Niger/ORANO - En désespoir de cause, ORANO attraie le Niger devant le CIRDI !
Le géant français du nucléaire civil, ORANO/Maning, refuse de céder face à l’État du Niger, poursuivant l’escalade juridique après le retrait de son permis d’exploitation du site d’Imouraren. Après avoir lancé une procédure d’arbitrage international sur cette décision, la firme française franchit un nouveau cap en saisissant le Centre International de Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI), cette fois pour contester la nationalisation de sa filiale Somaïr.
Dans sa plainte, ORANO accuse le gouvernement nigérien de lui avoir mis des bâtons dans les roues, entravant la poursuite de ses activités extractives. L’entreprise réclame également la restitution de 13 000 tonnes d’uranium, un stock évalué à près de 250 millions d’euros, soit environ 163 milliards de francs CFA. Un chiffre surprenant, surtout lorsque l’on sait qu’ORANO déclarait une production annuelle de 2 500 tonnes d’uranium au Niger. Comment expliquer une telle accumulation, correspondant à plusieurs années de production ?
Cette nouvelle offensive juridique dévoile un peu plus les pratiques d’ORANO, qui semble avoir tiré profit de ses opérations au Niger bien au-delà de ce qu’elle affichait officiellement. Une relation asymétrique qui a perduré jusqu’au 26 juillet 2023, date à laquelle l’État nigérien a décidé de reprendre la main sur ses ressources stratégiques.
B.N (Le Canard en furie)