Assainissement : Début de l’opération Shaara contre la pègre paniquée
Depuis quelques jours, l’on n’entend plus les gens s’égosiller à se plaindre, à dire leurs déceptions, à reprocher à la transition de manquer de courage, d’hésiter, de donner un continuum à l’impunité. Des têtes, en attendant d’autres qui ont certainement commencé à paniquer, sont tombées. Et ça fait des frayeurs dans le pays. Il s’agit, comme on le dit dans le jargon, de gros poissons que les filets emportent. Après deux ans, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, président de la République, chef de l’État, a sans doute eu le temps d’observer, de suivre chacun, de comprendre beaucoup de dossiers qu’il a examinés dans la discrétion de son bureau, aidé certainement par des spécialistes des domaines concernés. L’heure est venue de balayer. A shaara…
Déjà, il y a quelques jours, sans grand bruit et sans que personne ne soupçonne la cause, beaucoup de responsables des Finances avaient été limogés et remplacés. Leurs pratiques ont certainement poussé à prendre ces décisions. Puis, il y a ce lièvre débusqué dans les forêts sacrées de la douane qui continue de faire grand bruit et des victimes dont la liste n’est sans doute pas fermée.
C’est un début. Les Nigériens le saluent. Ils encouragent cette détermination tenace à affronter les grands démons, toute chose qui ne peut pas ne pas être à la hauteur d’un homme qui a giflé des milliers de Djinns, terrifié des puissances, imposé le respect pour nous et nos pays, hier déconsidérés. La transition, retrouvant ses hardiesses, nous pousse dans une nouvelle ère que les Nigériens attendaient depuis des mois. On y est désormais. Bien installés.
Dans un calme olympien, sans écouter le flot de bruit qui remplit le pays, tenant à agir par responsabilité et non sous commande, le Président Tiani pousse secrètement les pions, dans un jeu dont lui seul semble avoir les secrets. Et on le voit qui agit méthodiquement, conscient de la responsabilité historique qu’il prenait ce 26 juillet 2023.
Le pays, à la suite des derniers développements du Tabac-Gate, retient son souffle, respire et regarde le combat de titans qui commence. Burlesque et rocambolesque. Il reprend confiance, voit revenir l’héroïsme célébré de ses soldats qui ont décidé de sauver la Patrie, promettant au peuple justice et droiture, prospérité partagée. Parce que la communion avec le peuple ne peut se faire qu’autour de l’effort à déployer pour restaurer, dans le pays, la justice, le Général Tiani semble indiquer une direction : la vérité et la justice.
Quel que soit le coût, puisque seul le Niger compte. Ce dossier qui est désormais ouvert, débordant dans la rue, par le traitement émotif que certains ont voulu en faire à leurs risques et périls, est un test grandeur-nature pour le régime. Aujourd’hui, ce dossier est difficile à refermer, tant le régime joue aussi sa crédibilité à travers la suite qu’il pourrait avoir. Il faut aller au bout, jusqu’au bout pour traduire en actes concrets le principe de l’égalité des Nigériens devant la loi. Cela participe, au-delà de la portée politique et judiciaire, d’une action pédagogique pour discipliner les Nigériens qui, depuis des années, n’ont plus aucun respect pour le bien public que toutes les constitutions avaient pourtant sacralisés. Les temps ont changé et les preuves viennent, peu à peu. Le peuple qui le demande, sera toujours là, à côté, pour soutenir et pour juger. Le CNSP, avec à sa tête le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, ouvre de belles portes sur l’avenir.
Mairiga (Le Courrier)