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Amères vérités : Les coupables de la banqueroute du Niger sont connus sans équivoque, pas besoin de chercher plus loin

Le sort dans lequel végète le Niger, ce sont des Nigériens qui en sont les auteurs. Et ils sont connus. Il y a d’une part les gouvernants, ceux qui depuis près de 12 ans aujourd’hui, ont inscrit notre pays au rang de succursale de l’Occident et détourné à leurs profits propres les ressources et les biens de l’Etat et il y a d’autre part ces énergumènes de tous acabits qui cherchent midi à 14 heures. Des individus qui ont la lâcheté de faire porter le chapeau de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le Niger à une certaine opposition qui, selon eux, ne dit rien, ne fait rien pour arrêter la descente aux enfers. Des individus qui veulent donner l’impression qu’ils ignorent la nature du régime sous lequel vit le Niger. Des individus qui, dans une hypocrisie totale, cherchent des coupables ailleurs que là où ils se trouvent. C’est cela qui enfonce davantage le Niger.

L’hypocrisie de certains Nigériens, c’est de ne presque jamais pointer du doigt les responsables d’une situation et de chercher à noyer leur opinion dans un flot de spéculations philosophiques où finalement, les coupables d’un vol, d’un crime, se sentent autant coupables que celui qui ne l’a pas commis, sinon moins coupables que celui n’a rien avoir avec.

Dans peu de temps, vous allez entendre des gens déclarer que l’opposition politique est autant coupable que le chef de l’Etat dans la libération des neuf chefs terroristes que Bazoum Mohamed a publiquement déclaré qu’il a fait libérer, au nom de la paix dit-il ; des chefs terroristes dont les mains sont entachées du sang de milliers de Nigériens. Ne soyez pas surpris d’entendre des individus dire, sans sourciller, que l’opposition politique est responsable des propos défaitistes et démoralisateurs du Président Bazoum face à François Soudan de Jeune à qui il a dit ouvertement et tranquillement que les terroristes sont plus forts et plus aguerris que nos armées.

Ne soyez pas surpris de voir des individus s’giter à vouloir démontrer que l’opposition est sinon co-auteur, du moins complice des détournements des milliards de l’armée détournés au ministère de la Défense et que c’est de sa faute si des centaines de soldats nigériens se sont fait massacrer par faute d’armements adéquats et fonctionnels.

Ne soyez pas non plus scandalisés de voir qu’il y a des Nigériens prêts à soutenir que l’opposition politique qui a choisi de faire venir les armées occidentales sur le sol national et qu’elle a même pris de l’argent pour ça. Enfin, ne soyez pas froissés d’entendre des individus dire que c’est l’opposition qui a absout les coupables des détournements des milliards de la Défense, en temps de guerre, et qu’elle est comptable de l’extinction de l’action judiciaire contre les auteurs, co-auteurs et complices de cette affaire.

C’est leur métier, c’est leur boulot. Ils sont payés à masquer la vérité et à faire diversion. Le sort du Niger ? Ils s’en fichent éperdument. L’essentiel pour eux est de manger et de boire quitte à voir le Niger enfoncé dans La vérité, elle, ne souffre d’aucun doute. Car, ce n’est pas parce que l’opposition est quelque peu essoufflée, minée justement de l’intérieur par tous ceux qui, pour de l’argent ou d’autres motivations encore plus mesquines, travaillent à la détruire au profit d’un pouvoir qui a mis le Niger sur cales qu’elle est responsable de la gouvernance actuelle.

La vérité, c’est que des Nigériens, depuis des lustres, sont prêts à endosser des missions qui jurent d’avec leurs convictions religieuses. On appelle à la prière, ils se précipitent pour y aller à la mosquée mais leur langue est fourchue, comme disent les Indiens. Ils mentent, propagent le mensonge et le faux, mangent et boivent grâce au mensonge et au faux. La vérité est qu’on ne peut être comptable d’une situation que l’on n’a ni créée ni entretenue et que l’on ne saurait en être coupable du seul fait que l’on est impuissant à faire changer les choses.

Les coupables de la banqueroute du Niger sont connus, parfaitement connus. Il n’y a pas lieu de chercher midi à 14 heures. Le Niger retrouvera sa santé, aux plans sécuritaire, financier, éducatif, social, etc., le jour où la gouvernance actuelle cessera. En attendant, ceux qui commettent des crimes contre le peuple nigérien et qui s’enrichissent sur ses morts, peuvent continuer leurs sales besognes.

BONKANO.