Skip to main content

Amères vérités : Bazoum est un soldat au service du Niger et de son peuple, la société civile, notamment, doit enclencher le mouvement du soutien populaire dont il a besoin pour mener à bien cette croisade contre la corruption

Amères vérités : Bazoum est un soldat au service du Niger et de son peuple, la société civile, notamment, doit enclencher le mouvement du soutien populaire dont il a besoin pour mener à bien cette croisade contre la corruption

Bazoum Mohamed est en train de restituer au Niger tout ce que le Niger a de plus cher et que Issoufou Mahamadou lui a enlevé : la cohésion sociale, la justice, la lutte contre toute agression extérieure, etc.

Ce n’est pas, loin s’en faut, tout ce qu’attendent de lui les Nigériens, mais il faut reconnaître et admettre qu’il est aux antipodes des méthodes et pratiques de son prédécesseur. Issoufou Mahamadou a détruit la cohésion sociale, il est en train de redonner confiance aux Nigériens pour se retrouver et s’unir face à l’essentiel dont le visage, aujourd’hui, prend la forme de la lutte contre les bandes armées non identifiées qui sont manipulées pour s’attaquer au Niger, massacrer ses populations et semer la chienlit dans les zones ciblées. Il est, certes, loin du compte, des prisonniers politiques étant encore incarcérés. Cependant, à l’allure où il mène les choses, au regard de ses intentions et de ses premiers pas, sa gouvernance va être meilleure que celle de son prédécesseur. Pour de nombreux Nigériens, il n’y a d’ailleurs, à peine 100 jours après son investiture, aucune comparaison possible à faire entre Issoufou et Bazoum.

Le premier semble privilégier les intérêts extérieurs, insouciant face aux attaques qui endeuillent régulièrement le Niger et est resté de toute façon 10 ans sans prendre les mesures nécessaires en vue d’endiguer ce phénomène entretenu ailleurs pour nuire au Niger. Le second, qui a déclaré et montré sa volonté de mettre fin à cette situation, a pris le taureau par les cornes afin de mettre l’armée dans les conditions progressives de faire face à l’ennemi.

Dans le cadre de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, Issoufou Mahamadou a entretenu et encouragé les malversations financières les plus inadmissibles, protégeant au besoin les indélicats commis de l’Etat contre la justice en les plaçant sous son ombrelle.

Ce ne sont là, que des exemples. Il en foisonne comme têtards dans un étang et ce n’est pas la peine de s’éterniser sur ce chapelet de scandales qui ont été la marque de fabrique du Président Issoufou.

En ce qui concerne la justice, le plus grand mal du Niger actuel, Issoufou Mahamadou a mis en place un système que les Nigériens veulent voir disparaître. Un système qui a établi une justice fondée sur deux poids, deux mesures, discriminant les Nigériens sur la base de leur appartenance politique. Les uns, partisans d’Issoufou, peuvent se permettre tous les délits et/ou crimes sans jamais répondre de leurs actes tandis que les autres, constitués en général d’opposants politiques, d’acteurs de la société civile et de journalistes malpensants, sont embastillés et écroués pour un OUI ou pour un NON. Les scandales financiers se sont ainsi multipliés, au grand bonheur de ses auteurs, co-auteurs et complices qui se sont régulièrement partagé les fonds publics qu’ils soutiraient des caisses de l’Etat en abusant de leurs fonctions. Un gangstérisme qui a saigné l’Etat et fait des dizaines de milliardaires autour de lui.

Il est bien vrai que le Président Bazoum a du chemin à faire pour effacer de la mémoire des Nigériens les méfaits de son prédécesseur. Mais il faut toutefois remarquer qu’il a pris le bon chemin, celui que ses compatriotes souhaitent voir le président de la République suivre sans atermoiements. La lutte contre la corruption et les infractions assimilées qu’il a entreprise est un combat du Niger et tous les Nigériens, qu’ils soient de la majorité au pouvoir, de l’opposition, de la société civile ou travaillant dans les médias, doivent apporter à Bazoum Mohamed le soutien populaire dont il a besoin pour défaire ce système de sangsues. La corruption est un fléau et Bazoum Mohamed n’a pas choisi d’en faire son cheval de bataille pour rien. Il sait à quel point le Niger a été spolié. Il sait, mieux que ceux dont il attend le soutien, les milliards qui dorment dans des comptes bancaires, à l’extérieur alors que l’Etat patauge dans des difficultés financières inextricables.

Bazoum est, donc, un soldat au service du Niger et de son peuple. La société civile, notamment, doit enclencher le mouvement du soutien populaire dont il a besoin pour mener à bien cette croisade contre la corruption. N’est-ce pas une mission nationaliste ?

Quant aux partis politiques, par-delà les divergences, ils doivent saluer cette tendance qui permettra de faire renaître véritablement le Niger de ses cendres. Pas l’archaïque et anachronique renaissance d’un certain Issoufou Mahamadou, un vendeur d’illusions. Bazoum Mohamed mérite le soutien de tous les fils du Niger qui sont soucieux de la mise à mort de la corruption et de ses corollaires.

Bonkano