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Alliance des États du Sahel : vers une nouvelle ère de souveraineté en Afrique

LOGO AESAES : le grand empire naissant
L’Alliance des Etats du Sahel est née des contradictions au sein de la CEDEAO qui, déviant de ses principes et notamment de son devoir de solidarité, a voulu porter une guerre contre un Etat membre. Ainsi il a fini par se fragiliser, poussant des pays à la renier et à prendre leurs distances vis-à-vis d’elle, renforçant les divergences au sein d’une organisation incapable de dialogue constructif et de réconciliation, incapable de solidarité et de synergies nouvelles. C’est ainsi que les trois pays, après avoir créé l’AES, décidaient de quitter l’organisation régionale car ne défendant pas les mêmes philosophies. Alors que l’AES aspire à la souveraineté des Etats, la CEDEAO se complait dans un rôle de servilité pour lequel le Capitaine IB n’hésite pas à parler d’esclave de salon. Aujourd’hui, alors que l’échéance du 29 janvier approche à grands pas, la rupture semble définitivement consommée, la crise profonde n’ayant laissé aucun espace de dialogue dans le malentendu, aucune possibilité d’entente. Depuis, il ne restait plus qu’à chacune des organisations concurrentes de se consolider et au moyen de stratégies différentes de convaincre et de s’attirer de nouveaux partenaires, discréditant l’autre et convainquant d’autres à venir. Dans cette logique, la CEDEAO, par les choix qui sont les siens ne peut rassurer personne ni même à l’intérieur ni même à l’extérieur. Déjà, beaucoup de pays membres se sont éloignés de cette chose en décomposition depuis qu’elle prenait de telles décisions contre d’autres pays membres car un tel acte suffisait à comprendre que cette CEDEAO n’est plus là pour elle-même, mais pour travailler à servir un autre, notamment l’impérialisme. A l’extérieur, tous les pays africains saluent cette position courageuse de l’AES et y voient le moyen de conduire à un voeu pieux : les Etats-Unis d’Afrique ou si l’on veut l’Union Africaine de laquelle avait rêvé Nkrumah et d’autres grands Africains qui comprenaient avant l’heure que c’est la seule voie de l’émergence pour une Afrique libre. Mieux, certains Etats-membres semblent se détourner de cette CEDEAO colonisée, mise au service de l’impérialisme qui, à coups de financement, a réussi à se faire de la place dans ses foras et même à influencer ses décisions. L’Afrique regarde l’AES… L’AES, avec ses dirigeants engagés, et ses peuples motivés, inspire aujourd’hui largement le continent africain. C’est après avoir consolidé sa relation avec d’autres partenaires comme la Russie, la Chine, la Turquie et l’Iran qu’elle a exprimé ses options souverainistes, ne donnant plus aucune chance à la France teigneuse et très collante de la reconquérir. L’AES est allée loin dans ses choix nouveaux et plus rien ne peut l’amener à l’arrière. La France s’en est rendue compte bien plus tard pour ne croire à aucune autre option sinon que de comploter contre l’AES, de travailler, se servant de mercenariats divers, à déstabiliser les différents régimes de l’espace AES. Mais malheureusement pour elle, c’est à un moment où, toute l’Afrique soutient cette révolte et ce souverainisme sahélien qui est à notre époque la seule voie à oser pour se libérer définitivement de la domination française. Les observateurs avisés de notre espace comprennent les enjeux de ces nouveaux combats qui prennent tout leur sens dans ce que fut le combat des aînés contre la colonisation et tous les autres combats qu’ils ont charriés avec la Négritude.

C’est d’ailleurs depuis sa création avec le courage politique des leaders et l’engagement historique des peuples, que les peuples africains avaient été séduits et bien de dirigeants du monde avec.

L’AES, un vent indétournable…

Sur le continent, et notamment dans la région ouest-africaine, bien de dirigeants sont arrivés à s’inquiéter de cette grande bourrasque qui souffle sur le continent, balayant sur son chemin bien de dirigeants corrompus, incapables d’écouter leurs peuples, engagés à ne servir que l’impérialisme auquel ils avaient permis une autre occupation militaire de nos territoires. Ouattara, Tinubu et Talon, les ouvriers les plus dévoués de la Françafrique, depuis des jours, après qu’ils aient compris, à la suite de l’intervention du Général Tiani, qu’ils sont à découvert dans leur jeu trouble contre l’AES, sont inquiets, redoutant chez eux le réveil des peuples pour leur demander des comptes, eux qui peuvent détourner leur rôle à la tête des Etats à une servilité qui sert l’ennemi sur le continent. Les Béninois, peuvent-ils restés longtemps passifs, à observer cette situation jusqu’à ce que la violence imposée au nord du Benin dans le seul but de faire mal à l’AES, gagne tout le pays et soit difficilement destructible ? Le peuple sait qu’il a le choix de la responsabilité face à l’histoire pour que la volonté de plaire à Emmanuel Macron ne détruise pas leurs pays. Mahamat Idriss Déby s’en est rendu compte très tôt et a décidé de renoncer au pacte militaire avec la France, ayant compris que la présence militaire est la source réelle de l’insécurité dans le pays. Les Béninois l’ont tout de suite compris à la suite de la tuerie par les terroristes, de plus de la vingtaine de soldats béninois. La présence militaire française n’est donc pas un gage de sécurité. Elle ne l’a pas été ; elle ne l’est pas aujourd’hui ; elle ne le sera jamais. Tout le monde l’a compris. Seul Talon semble être dans le doute.

Et des pays mettent le clignotant, prêts à changer de direction…

En effet tout laisse croire que l’AES, au détriment de l’AES, est appelé à s’agrandir en poussant bien de pays à venir la rejoindre. Le Togo, dès l’entame avait refusé de s’inscrire dans l’option décidée par la CEDEAO, restant solidaire des pays de l’AES, et notamment du Niger, qui font face à un défi sécuritaire sans précédent qui aurait pourtant requis la solidarité agissante de l’organisation communautaire. Le pays de Faure dès lors est plus proche de l’AES, écoutant avec intérêt le discours officiel dans ces pays qui prônent la prise en charge du destin des pays et l’audace qu’on a à répondre aux défis du développement qui ne passe que par le renoncement à une certaine alliance destructrice avec une France qui en a profité pour exploiter et humilier. Depuis des jours, on peut voir également d’autres pays, un de la CEDEAO, le Sénégal, et un autre qui n’en fait pas partie, le Tchad qui ont décidé, comme les pays de l’AES de dénoncer les accords militaires avec la France, sommant dans le même temps les forces françaises à quitter leurs pays. Il est objectivement donné à croire que ces pays pourraient rejoindre l’AES pour former une organisation véritablement africaine et panafricaine qui ne comptera que sur ses propres moyens pour fonctionner et faire face aux différents défis qui se posent. Ce n’est d’ailleurs pas tout car certains autres, employés par la France dans le complot contre l’AES, depuis les derniers événements ayant endeuillé leur peuple et depuis les révélations du Général Tiani, prennent peur, comprenant enfin qu’ils ont intérêt pour leur sécurité, à composer avec leurs voisins plus qu’avec une France qui vient de si loin pour un autre agenda. Le Ghana, un autre pays de l’espace CEDEAO semble faire le choix de l’AES pour s’y associer au moins pour lutter ensemble contre le terrorisme importé par l’impérialisme occidental pour affaiblir l’Afrique qu’on veut recoloniser. A titre illustratif, le Président nouvellement élu du Ghana John Dramani Mahama a nommé par décret présidentiel le 21 janvier 2025 Larry Gbevlo L ARTEY juriste de formation, ex militaire et ancien coordonnateur de la sécurité nationale du Ghana, envoyé spécial auprès de l’alliance des Etats du Sahel AES.

Il est malheureux que certains Nigériens, et notamment du PNDS, le parti déchu, soient les seuls dans les trois pays, à mener ouvertement un activisme pour déstabiliser leur pays, prêtant leurs moyens accumulés pendant treize années de gabegie et de je-m’en-foutisme, leur connaissance du pays, pour aider l’ennemi à combattre et à détruire leur pays qui n’est plus celui de certains d’entre eux, à qui le régime militaire avait repris la nationalité nigérienne.

On le voit bien, l’AES a plus de chance à occuper plus de place surtout quand elle mettra en oeuvre certains de ses projets dont le passeport unique, la fédération, la monnaie unique attendue par de nombreux pays.

La CEDEAO, il faut en être sûr, est appelée à disparaître. Et cette fin, n’est pas si loin.

Gobandy (Le Monde d’Aujourd’hui)