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Agriculture, élevage et environnement : Des réalisations importantes pour développer et moderniser le monde rural

Les deux mamelles de l’économie nigérienne ont toujours fait l’objet d’une préoccupation importante. L’objectif poursuivi par le Gouvernement particulièrement dans le monde rural est clair. Il s’agit selon le rapport de la CAPEG «de s’investir à relever les défis majeurs au niveau de différents segments des filières agro-sylvo-pastorales à travers la chaine de production, de conservation, de transformation, de commercialisation et la mobilisation du financement».

Dans le domaine de l’agriculture où d’importants investissements ont été faits, la mise en œuvre des actions visant l’accroissement des productions agricoles a permis selon toujours le rapport de la CAPEG «d’enregistrer des résultats relativement satisfaisants». Ainsi, la production céréalière pluviale de 2022 est estimée à hauteur de 5.923.162 tonnes soit une augmentation de 6% par rapport à celle de 2020 précise la même source. S’agissant de la production des principales cultures de rente pluviales, elle est passée selon le rapport de 2.662.910 tonnes en 2020 à 3.917.346 tonnes en 2022, soit respectivement 937,6 milliards de FCFA et 1.155,4 milliards en valeur monétaire. «Pour l’ensemble des cultures irriguées, la production totale en 2022 est de 6.120.372 tonnes. En particulier, pour les principales cultures horticoles, les productions ont évolué de 2.505.584 tonnes en 2020 à 2.958.352 tonnes en 2022, soit 409,8 milliards et 510 milliards de FCFA respectivement en valeur monétaire. Il convient également de souligner la production de 14.283 tonnes de semences certifiées et 203 tonnes de semences au niveau communautaire» explique le rapport. La situation est tout aussi satisfaisante dans le domaine de l’Elevage où, les performances en matière de productions animales connaissent une amélioration. Ainsi, selon toujours le rapport de la CAPEG, «la production du lait a évolué, passant de 1.466.954 tonnes en 2021 à 1.660.858 tonnes en 2022, soit une hausse de 13%. S’agissant de la production de viande, elle a été estimée à 131.555 tonnes alors qu’elle était de 128.526 en 2021».

Des emplois pour réduire l’exode rural

Dans le domaine de l’environnement, les actions de renforcement de la résilience des écosystèmes ont permis d’augmenter les rendements des terres et la production halieutique. Sur la période 2021-2022, explique le rapport, «les rendements des terres agricoles réhabilitées ont été en moyenne de 520 kg/ha pour le mil et de 320 kg/ha pour le sorgho. Sur les terres pastorales, l’accroissement de la biomasse a été en moyenne de 1.056 kg de MS/ha. S’agissant de la production halieutique, mesurée essentiellement à partir des statistiques sur le poisson, elle est en hausse de 6% par rapport à 2021 et s’est établie à 49.219 tonnes en 2022 (soit une valeur marchande estimée à 73,8 milliards FCFA). Pour ce qui est des produits forestiers non ligneux, ajoute la même source, les productions sont à 130.509 tonnes de feuilles de moringa, 440 tonnes de gomme arabique et 104.571 litres de miel. La résilience à la base se traduit aussi par la création d’un total de 82.434 emplois temporaires de six mois au profit des jeunes et des femmes à travers les travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) opérées sous forme de CFW. Ces emplois qui participent à réduire l’exode rural ont été rétribués à hauteur d’environ 27 milliards de FCFA sur la période.

Parallèlement à toutes ces actions, des efforts ont été consentis pour moderniser le monde rural. Ainsi, les efforts en matière de développement et de modernisation de l’agriculture ont porté sur la réalisation d’ouvrages de mobilisation de l’eau en vue d’accroitre le potentiel d’irrigation. Selon le rapport de la CAPEG, au cours de la période, 10.907 ha d’Aménagement Hydro-Agricole (AHA) ont été réhabilités et/ou confortés, 3.791 ha aménagés pour la petite irrigation et 153.000 ha mobilisés en terres de décrue. Les superficies irriguées sont passées de 207.789 ha en 2020 à 288.083 ha en 2022, soit une augmentation de 39%. Pour ce qui est des ouvrages de maitrise d’eau, la CAPEG note la réhabilitation de 3 barrages, la construction de 201 seuils d’épandage et l’aménagement de 55 mares. A cela s’ajoute la réalisation de 37 kml de protection de berges, ce qui a permis de mettre à l’abri 7.393 ha de terres aménagées et mises en valeurs contre les inondations et l’ensablement.

Par ailleurs, pour promouvoir les chaines de valeur agricoles, les efforts consentis ont porté sur l’approvisionnement en intrants et équipements et la réalisation des pistes rurales. C’est ainsi que 10 nouvelles Maisons du paysan ont été créées au cours de la période (dont 4 en 2022), ce qui a porté le nombre de Maisons du paysan opérationnelles à 35. Ces magasins de plateformes (existantes et nouvelles) ont été approvisionnés en intrants et matériels ainsi que la mise en place de 300 tonnes de son de blé et 200 tonnes de céréales pour soutenir les agropasteurs bénéficiaires de ces plateformes. De même, 16.285 tonnes de semences de variétés améliorées (cultures pluviales et irriguées) ont été distribuées dans le cadre des actions de renforcement de la résilience face aux aléas et aux chocs climatiques, selon la même source.

Dans le cadre de l’amélioration de la santé animale, le rapport indique que les actions se sont focalisées sur l’organisation des campagnes de vaccination du cheptel et le contrôle des produits d’origine animale. Au préalable, les capacités des services vétérinaires ont été renforcées par la réalisation de 35 postes vétérinaires ainsi que la formation de 27 responsables régionaux de santé animale au niveau des postes frontaliers sur le protocole général de surveillance des maladies animales majeures, 32 responsables de SVPP sur les maladies animales prioritaires et 40 agents du service officiel de contrôle vétérinaire sur les procédures de contrôle frontalier. En 2022, les campagnes de vaccination ont ainsi touché 8.647.353 bovins, 17.034.339 petits ruminants et 207.093 camelins pour prévenir et contrôler respectivement la propagation de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), de la peste des petits ruminants (PPR) et de la pasteurellose caméline (PC). Les taux de couverture vaccinale du cheptel s’établissent ainsi à 74,74% pour les bovines, 79,69% pour les petits ruminants et 51,82% pour les camelins, contre 63%, 65% et 25% respectivement en 2021.

Les efforts pour l’accroissement des productions animales ont également concerné la disponibilité d’aliments bétail et la promotion des chaines de valeurs d’élevage. Ainsi, 104 282 tonnes d’aliments bétail ont été mises en place sur la période pour faire face au déficit fourrager récurrent. De même, 272,72 ha de superficies ont été emblavés pour les cultures fourragères, 6.362 ha de terres pastorales aménagés et 9.780 kml balisés. Dans le cadre de la promotion de chaines de valeurs d’élevage, 140 micro entreprises avicoles ont été créées et accompagnées, 5 nouveaux centres de collecte de lait créés, 1 mini laiterie construite, 1 marché à bétail construit et 4 autres réhabilités et 1 abattoir réhabilité, précise le rapport.

Tout cela a été suivi par l’élaboration d’un plan d’action et la réalisation des études en vue de renforcer le pilotage et la coordination du secteur. Le Plan d’Actions Triennal (2022-2024) a pour but de garantir la sécurité des éleveurs transhumants transfrontaliers et de leurs biens. Quant aux études réalisées, elles concernent d’après le rapport de la CAPEG, la production fourragère, l’entreprenariat féminin, la facilitation de la transhumance, la chaine des valeurs d’élevage et le renforcement de capacités des faitières.

 Idé Fatouma(onep)