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Affaire Ibou Karadjé : Comment l’affaire Ibou Karadjé a été ébruitée ?

 Beaucoup d’encre et de salive ont coulé à propos de ce scandale financier dans lequel des individus, de grands commis de l’Etat, se sont organisés pour soutirer, grâce à leurs fonctions et le pouvoir d’Etat dont ils sont investis, huit milliards de francs CFA sur quelques trois années. On en sait, en revanche, un peu moins sur les conditions dans lesquelles le pot aux roses a été découvert. Selon des sources proches de la Présidence, tout a commencé durant le mois de ramadan, quelques jours avant la fête. Le Président Bazoum aurait donné l’ordre à des inspecteurs d’Etat de faire arrêter Ibou Karadjé. Surpris et agacés, les inspecteurs auraient rétorqué que sans rapport, ils sont dans l’impossibilité de le faire. Et c’est comme ça l’enquête prit naissance. Par mesure de précaution, Ibou Karadjé a été interdit de sortie du territoire national. Mais le plus surprenant dans cette affaire, c’est la réaction du Président Bazoum qui aurait souligné répondre ainsi à une sollicitation.

Qui a donc pu demander au chef de l’Etat de faire arrêter Ibou Karadjé ?

Les partenaires financiers du Niger ?

L’ancien président que l’on accuse d’une propension à s’ériger en régent ? Beaucoup de gens le pensent. Quoi qu’il en soit, l’affaire de prêt contracté par Ibou Karadjé auprès d’un commerçant et qui l’aurait conduit devant la police judiciaire, n’était que la face immergée de l’Iceberg ou plutôt la boîte à Pandore. Selon une source qui a eu connaissance du dossier, l’affaire du prêt a failli être utilisée pour maquiller le scandale et le vider de son essence. Malheureusement, c’était compter sans Ibou Karadjé qui ne tenait pas à baver seul. Interpellé et interrogé sur ces micmacs au bout desquels, par son entreprise, le Trésor public a été saigné à blanc, Ibou Karadjé a rapidement craché le morceau, avec à la clé les copies des décharges des montants pris, à chaque opération, par les différents protagonistes de l’affaire.

Laboukoye