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Accords de défense illégaux avec les USA : Un acte de haute trahison, Tiani face à un dilemme

NIGER USA‘’Nous ne voyons pas comment monsieur Hama Amadou peut-il échapper à la justice de son pays ?’’, se plaisait à narguer, nous ne savons plus si c’est Massoudou Hassoumi ou Bazoum Mohamed, les deux lieutenants belliqueux de Issoufou Mahamadou dès qu’ils abordent l’affaire dite ‘’des bébés importés du Nigéria’’, ce odieux complot ourdi par le PNDS Tarayya pour écarter le président Hama Amadou de toute compétition électorale, après l’avoir jeté en prison à Filingué pendant de longs mois sur la base de faux et de manipulation de la justice.

Tout a une fin en ce bas monde. Seul le pouvoir divin est éternel, intemporel. Obnubilés par la puissance du pouvoir d’Etat, Massoudou, Bazoum, bref tous les caciques du parti rose se sont profondément égarés au point de croire que plus rien ne pouvait inquiéter leur régime, qu’ils vont diriger le pays sans partage, à tour de rôle, plusieurs décennies durant, parce qu’ils ont dompté toutes les corporations socio-professionnelles, y compris le forces de défense et de sécurité (FDS).
C’est fini ! Ils l’ont perdu depuis le 26 juillet 2023 avec le putsch militaire qui a renversé le président Bazoum et a ouvert une nouvelle transition militaire contre vents et marées. Le PNDS Tarayya a brutalement perdu le pouvoir par surprise et pour de bon, serait-on tenté de croire, au regard de la profondeur de l’abîme dans laquelle leur gestion a plongé notre pays.
Durant leurs 12 ans et demi de règne, ils ne sont pas limités à la perpétuation et l’amplification des pratiques malsaines de gestion, tels que les détournements de deniers publics, la compromission de nos ressources extractives, le favoritisme, le clanisme, la violation répétée de la constitution, etc. Non ! L’ancien président Issoufou Mahamadou est arrivé à un stade d’aveuglement où il a pris le pays comme sa propriété privée au point d’y autoriser l’implantation de forces militaires étrangères, sans l’aval de l’Assemblée nationale, en violation flagrante de la constitution qui fonde la démocratie et sur laquelle repose son propre pouvoir.
Y a-t-il haute trahison plus grave comme cet acte ? A peine après avoir pris fonction à la tête de l’Etat en 2011, le président Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed [à l’époque ministre des Affaires étrangères] à qui il a passé le relais en 2021, ont autorisé secrètement l’implantation de l’armée américaine sur notre territoire, selon des clauses léonines, sans le moindre avantage pour le Niger.
Il s’agit d’une renonciation flagrante et choquante à la souveraineté de notre pays au 21e siècle, qui implique normalement des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ancien président de la République et son ministre des Affaires étrangères. Face à la gravité de l’acte, des partisans du régime déchu tente désespérément de noyer le poisson en voulant faire croire que le processus d’implantation de l’armée américaine a débuté depuis la transition de Salou Djibo. Peine perdue ! Les dates mentionnées sur la note verbale et les clauses attestent bel et bien que c’est en 2012 l’accord a été conclu entre les deux parties.
A partir de cet instant, nous ne voyons pas comment l’ancien président Issoufou Mahamadou et le président déchu Bazoum Mohamed peuvent-ils échapper à la justice ? Le morceau est très gros pour que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNPS) passe l’éponge dessus.

Le vin est tiré…
La junte militaire a volontairement dénoncé l’accord en montrant le bienfondé de sa décision, arguments à l’appui, exigeant le retrait sans délai des soldats américains de notre territoire. Les populations sont actuellement en ordre de bataille pour exercer la pression nécessaire sur la force militaire étrangère, comme ce fut le cas avec l’armée française. Dieu seul sait le temps que la bataille prendra pour aboutir.
Si l’ancien président de la République a bénéficié jusqu’ici d’un sursis relativement à des faits de malversations gravissimes et même un cas de parjure flagrant qu’il a eu à commettre au cours de son règne [la convocation du collège électoral en vue des législatives partielles à Maradi qu’il a annulée par la suite], concernant cet accord de défense militaire signé secrètement avec les Etats Unis d’Amérique au détriment des intérêts de notre pays, l’impunité ne saurait cette fois-ci prévaloir. La justice doit sévir parce qu’il s’agit d’un acte de haute trahison d’une extrême gravité, impardonnable dans n’importe quel pays au monde. Les populations tiennent à cela, Tiani doit faire droit à la sollicitation au risque de manquer à sa promesse faite aux Nigériens de ne pas trahir leurs aspirations légitimes. Au sein de l’opinion nationale, on le soupçonne à tort ou à raison de protéger l’ancien président de la République. Est-il prêt à prouver le contraire à la faveur de cet acte de haute trahison ? Il est en tout cas confronté à un véritable dilemme !
Tawèye (L'actualité)