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96 millions de F CFA par an pour la location du siège de l'Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) : Est-il possible de refonder la République avec de telles pratiques ?

OPVN NIGERC'est à cette question que les autorités doivent répondre afin de réfléchir sur les voies et moyens qui permettent de bannir définitivement certaines pratiques pour que la refondation, la révolution qui a suscité un engouement partout dans le Niger profond, soit une réalité tangible pour tenir l'espoir du peuple.

La marche actuelle du Niger ne doit pas accepter certaines pratiques qui s'apparentent à une mise à sac des ressources au profit et pour le compte des thuriféraires du régime d'hier. Un régime qui a saigné le Niger et mis en péril tous les intérêts stratégiques du pays. Aujourd'hui, encore, ces mêmes pratiques malsaines, tant décriées par le peuple nigérien parce qu'elles ont plongé, pour longtemps encore, le pays dans le gouffre, semblent continuer avec force. Le contrat de bail qui lie l'Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) aux Etablissements Saddi Kémyl est un exemple qui révolte et qui constitue l'antipode de la refondation qui a motivé l'arrivée de l'armée dans l'arène politique. Du reste, le contrat de bail, signé le 23 janvier 2023, est contraire aux principes qui sous-tendent la refondation. Un contrat de bail de 96 millions de FCFA l'an que l'OPVN s'oblige à acquitter à terme échu aux établissements Saddi Kémyl au règlement bimensuel. Au terme de l'article 11 du contrat, il (OPVN) acquittera, en outre, directement sa consommation personnelle d'eau et d'électricité. Et l'article 12 annonce qu'à la fin du contrat l'OPVN s'obligera à remplacer toute chose rendue défectueuse par sa faute.

N'est-ce pas qu'il faut mettre fin à une telle situation en ce moment de refondation ?

Ces choses graves et qui grèvent inutilement le budget de l'Etat et dont l'unique objectif était d'enrichir des proches et la clientèle politique sont curieusement maintenues, pendant que l'Etat a besoin énormément de ressources financières pour faire face aux dépenses de souveraineté, notamment la lutte contre le terrorisme. Il parait urgent donc que les autorités de transition y mettent fin pour se mettre résolument au service de la refondation de la République. Surtout que l'Etat nigérien ne pourrait manquer de bâtiment pour abriter une structure comme l'OPVN en charge de la sécurité alimentaire. Le Directeur général de l'OPVN est alors interpellé pour mettre fin à ce contrat de bail qui tranche avec la refondation et insulte l'intelligence des nigériens qui, nuit et jour, apportent leur soutien au CNSP.

A suivre Laboukoye (Le Courrier)