Skip to main content

6ème session de la Commission Mixte de la Coopération Nigéro-ghanéenne : Les deux parties saluent l’exemplarité de la Coopération

La première session de la Grande Commission de coopération Nigéro-ghanéenne  s’est tenue hier au Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération à Niamey. C’est le ministre Délégué auprès du ministère d’État, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, chargé de l’intégration Africaine, M. Youssouf Mohamed Elmouctar et le Vice-ministre des Affaires Étrangères, chargé de l’Intégration Régionale, Politique et Économique du Ghana, M. Kwaku Ampratwum Sarpaong qui ont procédé à l’ouverture des travaux. La tenue de cette réunion bilatérale est une occasion privilégiée et un moment d’échange entre les deux États afin de faire le point sur l’état de leur coopération.

Pour le ministre Délégué chargé de l’Intégration Africaine, la tenue de cette session traduit la volonté des dirigeants et des peuples des deux pays, de consolider les bases des relations d’amitié profonde, de coopération fructueuse et de concertation permanente. «Elle est aussi la preuve éloquente de la qualité de ces relations et l’illustration d’une volonté bien partagée de donner une impulsion nouvelle à notre coopération», a estimé M. Youssouf Mohamed Elmouctar. «Les relations Nigéro-Ghanéennes comme, nous le savons tous, plongent leurs racines dans la nuit des temps, et ont acquis l’élan d’un développement ferme et continu qui les caractérise actuellement, grâce à l’impulsion donnée par SE. Mohamed Bazoum Président de la République du Niger, et son Homologue Nana AKUFO ADDO, Président de la République du Ghana» a-t- il déclaré.

Pour le ministre Elmouctar, cette présente session donne l’occasion de faire le point de la coopération, d’évaluer le chemin parcouru et de définir des nouvelles perspectives et des nouveaux centres d’intérêts communs qu’impose la situation régionale et internationale caractérisée par la montée du terrorisme vers les pays du littoral et le conflit en Ukraine avec son impact sur la chaine d’approvisionnement de nos pays en produits agricoles. Malgré les difficultés qui existent actuellement, la coopération Nigéro-Ghanéenne continuera à réaliser chaque jour, de nouveaux progrès. «Les acquis déjà enregistrés sont encourageants et inspirent la fierté», a-t-il estimé.

Le ministre a rappelé que lors de leurs travaux, les experts des deux parties ont examiné et évalué les accords existants ainsi que des nouveaux accords susceptibles d’être signés dans divers domaines. «Les Experts ont dressé également des pistes de réflexion pour l’établissement d’une coopération sécuritaire et militaire entre nos deux pays dans un contexte préoccupant du terrorisme et du développement de la criminalité transfrontalière dans notre sous-région» a précisé le ministre Elmouctar. Ainsi, cette session ministérielle a procédé à un examen approfondi des résultats des travaux des experts, en vue de les enrichir et de donner des orientations politiques pour la consolidation des acquis.

Auparavant, le Vice-ministre des Affaires Étrangères, chargé de l’Intégration Régionale, Politique et Économique du Ghana M. Kwaku Ampratwum_Sarpaong a souligné que les relations bilatérales entre le Ghana et le Niger sont ancrées dans le panafricanisme, découlant des liens d’amitié étroits entre le Premier président du Ghana, Dr Kwame Nkrumah et le Premier président du Niger Hamani Diori, qui remontent au début des années 1960. «Au fil des années, les deux pays ont fait des efforts pour renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines avec entre autres, la signature de l’accord-cadre général de coopération en 2018 entre nos deux pays» s’est-il réjoui.

Par ailleurs, M. Kwaku Ampratwum_Sarpaong a indiqué que cette session se tient à un moment où les pays font face aux défis économiques qui menacent de compromettre les acquis obtenus. «L’impact négatif de la COVID-19 et les effets de la guerre russo-ukrainienne ont mis en évidence la nécessité de commercer entre nous et de renforcer la coopération intra-africaine dans des domaines tels que le transport, l’énergie et bien d’autres», a-t-il poursuivi. «Dans la perspective de l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), il est impératif que nos deux pays travaillent ensemble pour s’assurer que l’énorme marché des 1,2 milliard d’Africains que constitue la ZLECAF puisse continuer d’accélérer l’intégration économique de l’Afrique. D’où l’importance de la prise en compte des secteurs privés de nos deux pays en vue de travailler ensemble pour profiter de ce marché», a-t-il ajouté.

Abdoussalam Kabirou Mouha et Oumarou Idé Amadou(onep)

Source : http://lesahel.org/