66ᵉ anniversaire de la République du Niger : Bilan, défis et souveraineté retrouvée
Le 18 décembre 2024 marque le 66ᵉ anniversaire de la République du Niger. Dans un discours solennel, empreint de patriotisme et d’appel à l’unité nationale, le président a souligné les défis historiques et contemporains auxquels fait face la nation tout en dressant un bilan encourageant des réalisations récentes.
Un contexte historique et politique particulier
Depuis la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le 26 juillet 2023, le Niger a entrepris une réorientation politique majeure. Le président a saisi l’occasion pour rappeler que ce 66ᵉ anniversaire n’est pas seulement une célébration symbolique, mais un moment de réflexion collective sur le sens de la République, sa proclamation en 1958 et le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui.
Dans un monde marqué par des pressions internes et externes, le chef de l’État a réaffirmé la nécessité de défendre la souveraineté nationale contre les "ennemis" qui cherchent à maintenir le Niger dans un état de dépendance. Les ruptures, notamment avec la CEDEAO, et l’alliance avec le Burkina Faso et le Mali au sein de la Confédération AES, témoignent de cette volonté de libérer le pays des influences jugées néocoloniales.
Des défis multiples : pression et résilience
Le président a dressé un tableau des obstacles majeurs rencontrés depuis la transition :
- Un embargo économique et diplomatique imposé pour affaiblir le pays ;
- Des actions de déstabilisation menées à travers les médias, des divisions internes et l’instrumentalisation des groupes terroristes ;
- Une guerre psychologique et économique visant à plonger le pays dans l’instabilité sociale.
Face à ces défis, le peuple nigérien s’est illustré par une résilience exceptionnelle. Le président a salué les sacrifices consentis, symbolisés par la mobilisation autour du fonds de solidarité et la dignité retrouvée. "Vous avez décidé qu’il vaut mieux la dignité dans la souffrance qu’un confort dans l’asservissement", a-t-il affirmé avec force.
Les réalisations : un signal d’espoir
Dans un contexte difficile, plusieurs avancées majeures sont revendiquées :
- Souveraineté retrouvée : dénonciation des contrats injustes et contrôle accru sur les ressources naturelles ;
- Patriotisme ravivé : unité nationale face aux défis et soutien populaire aux autorités ;
- Réformes sociales : baisse des prix à la pompe, réduction des coûts médicaux et du ciment ;
- Alliances stratégiques : la Confédération AES, née d’un rapprochement avec le Burkina Faso et le Mali, ouvre la voie à une sécurité collective et à un développement durable.
Le président a également insisté sur la nécessité de tirer profit de la campagne agricole féconde de cette année, tout en appelant à une gestion rigoureuse des récoltes et des pâturages.
Une vision stratégique pour l’avenir
Le chef de l’État a présenté un cadre stratégique articulé autour de quatre axes majeurs :
- Renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale ;
- Promotion de la bonne gouvernance avec une exigence de redevabilité pour tous ;
- Développement économique pour assurer la souveraineté ;
- Accélération des réformes sociales pour améliorer les conditions de vie des Nigériens.
Il a également réitéré l’irréversibilité du départ du Niger de la CEDEAO, dénonçant son instrumentalisation politique. Toutefois, il a rassuré les citoyens sur le maintien de bonnes relations avec les autres pays africains et internationaux.
Un appel à la vigilance et à l’unité nationale
Le président a mis en garde contre les campagnes de désinformation et les messages haineux propagés sur les réseaux sociaux. Selon lui, ces actes visent à semer la division et à détourner les Nigériens des véritables enjeux nationaux. Il a exhorté chacun à rester vigilant et à privilégier l’intérêt national dans un esprit de cohésion sociale.
Un Niger debout, tourné vers l’avenir
Ce 66ᵉ anniversaire de la République est un moment charnière pour le Niger. Le président a rappelé que malgré les défis actuels, les avancées réalisées depuis la transition témoignent de la capacité du Niger à "tenir debout" et à assumer pleinement son destin.
Il a conclu son allocution par un hommage aux Forces de Défense et de Sécurité, au peuple nigérien et aux valeurs traditionnelles qui unissent la nation. L’avenir du Niger, a-t-il souligné, repose sur l’unité, la vigilance et le travail collectif pour bâtir un pays souverain, prospère et respecté.
Vive la République ! Vive le Niger uni et souverain !
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Demain 18 décembre 2024, par la grâce d’Allah, le Clément et le miséricordieux, nous célébrerons le 66ème anniversaire de la République du Niger.
Il est de tradition en cette occasion qui coïncide avec la fin de l’année, de faire un rappel des principales réalisations accomplies par le Gouvernement et d’exposer les perspectives qui s’offrent à nous.
Cependant, dans le contexte actuel marqué par la nouvelle vision dans laquelle notre pays s’est inscrit depuis la prise du pouvoir, le 26 juillet 2023, par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, je voudrais, surtout réfléchir, avec vous, mes chers compatriotes, sur l’essence même de notre République, de sa proclamation en 1958 à nos jours.
Cette réflexion collective est indispensable pour mieux saisir la complexité de la situation dans laquelle se trouve notre pays, en rapport avec les enjeux liés à nos choix politiques actuels.
Elle l’est aussi pour mieux saisir le chemin parcouru dans notre combat patriotique pour la souveraineté de notre pays et pour le raffermissement de notre volonté de bâtir un Niger nouveau garantissant un avenir meilleur pour tous ses fils.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
La célébration de l’anniversaire de la proclamation de notre République intervient, cette année, dans un contexte particulier marqué par l’affirmation par le peuple nigérien de sa souveraineté suite à la prise de pouvoir par les Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Depuis lors, comme vous le savez, notre pays fait face à une adversité totale d’un côté, de la part de tous les acteurs externes qui voudraient nous voir revenir dans leur giron ; et de l’autre, des traîtres internes qui se sont compromis avec les intérêts étrangers et se sont adonnés à l’accaparement frauduleux de nos ressources publiques.
Dans ces conditions, nous sommes à un tournant décisif de l’histoire de notre grand pays. De notre détermination individuelle et collective, de notre résilience ainsi que de notre capacité à travailler dans l’union et la solidarité dépendent la survie même de notre pays ainsi que la réalisation de nos aspirations légitimes à un avenir meilleur.
Mes Chers Compatriotes,
Le moment est certainement venu de vous entretenir solennellement de la stratégie cynique mise en place par nos ennemis pour mettre notre pays à genoux et le soumettre.
D’abord, sous le coup de la surprise et de la colère, nos ennemis, comme vous le savez, ont décidé d’un embargo inédit et inhumain contre le peuple nigérien pour donner à leur agression militaire contre notre pays toutes les chances de réussir.
La suite des évènements est connue de tous : notre grand peuple, soutenu par ses frères du Burkina et du Mali, a su victorieusement y faire face avec dignité, résilience et détermination.
Face à leur échec, au lieu de s’inscrire dans la marche de l’histoire en cours au Sahel, en prenant notamment acte de notre choix politique, nos ennemis, nostalgiques de leur position de puissance néocolonialiste et déterminés à défendre leurs intérêts, ont élaboré avec la complicité de certains Nigériens et des Africains renégats, une nouvelle approche méthodiquement articulée autour des actions suivantes :
- Une cabale médiatique organisée contre le Niger, ses pays frères ainsi que leurs dirigeants à tous les niveaux ;
- Une approche machiavélique pour saper la cohésion entre les membres du CNSP d’une part et d’autre part, entre le CNSP et son Gouvernement, avec la complicité de certains Nigériens ;
- Une campagne diplomatique auprès de tous les pays et autres institutions sous régionales, régionales et internationales pour diaboliser et isoler notre pays ;
- Une guerre financière et économique pour étouffer notre pays, tout en prenant le soin d’annoncer formellement la levée de leur embargo ;
- Des actions ciblées pour agiter le front social avec la complicité de quelques acteurs politiques et de la société civile ;
- Des démarches pour diviser notre peuple et pousser certaines Communautés à se rebeller contre l’autorité de l’Etat ;
- L’installation de bases militaires, d’unités mixtes de déstabilisation et de cellules de renseignement dans certains de nos pays voisins dans une stratégie sordide d’encerclement du Niger et des pays de la Confédération AES pour nous maintenir en permanence sous pression sécuritaire ;
- Enfin, la formation, le renseignement, le soutien financier et matériel à des groupes terroristes ainsi que leur encadrement et accompagnement sur le terrain des opérations.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Comme vous pouvez le constater, ceux qui nous combattent pour nos choix politiques ont juste changé de méthode. Ils continuent encore par leurs actions perfides et subversives à nous faire véritablement la guerre.
C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à nos vaillantes FDS qui, souvent au prix du sacrifice suprême, protègent l’intégrité de notre territoire et assurent la sécurité ainsi que la stabilité de notre pays.
A leurs veuves et leurs orphelins qu’ils trouvent ici l’expression de notre compassion et notre soutien total ;
C’est également le lieu de rendre un vibrant hommage à l’ensemble du peuple nigérien, nos concitoyens des villes, des campagnes et de la diaspora.
J’aimerais ici vous dire que je sais ce que vous êtes en train d’endurer, en termes de privation et de vie chère.
Je mesure les sacrifices que vous êtes en train de consentir pour notre dignité retrouvée, pour la souveraineté de notre patrie et pour que notre cher pays, le Niger, reste debout dans l’indépendance.
Je salue votre résilience, votre courage dans l’épreuve, votre patriotisme et votre sens de l’histoire. Vous avez décidé qu’il vaut mieux la dignité dans la souffrance au confort dans l’asservissement.
D’ailleurs, les nombreuses contributions citoyennes au fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, malgré les difficultés du moment en sont un des signes les plus éclatants.
Elles sont la preuve de notre engagement collectif à faire désormais ce que nous pouvons pour notre pays. C’est là votre nouvel état d’esprit que je salue et pour lequel la patrie vous est, toutes et tous, éternellement reconnaissante.
Je tiens à vous assurer que votre engagement et vos efforts commencent à porter leurs fruits : celui de la dignité et de la souveraineté retrouvées d’un Niger nouveau dans lequel les Nigériens sont maîtres de leur destin.
Pour ma part, je tiens à réitérer mon serment solennel de ne jamais trahir vos aspirations et d’œuvrer, avec vous, ensemble, à la réalisation de nos objectifs communs d’indépendance, de paix, de sécurité et de progrès pour le bonheur de tous.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Ce 66ème anniversaire est l’occasion de rendre un vibrant hommage aux pères fondateurs de notre République, qui ont accompli la mission de leur temps avec les moyens à leur disposition.
Force est cependant de reconnaître que pour de nombreuses raisons, parmi lesquelles le corset néocolonial qui a lourdement limité les marges de manœuvre de nos pays, mais aussi l’assujettissement volontaire et zélé de certains de nos dirigeants, la véritable souveraineté est à conquérir. Après 66 ans, la bataille pour l’effectivité et l’efficacité de notre Etat reste entièrement à être menée.
Or, de la même manière qu’il ne saurait exister de véritable Etat sans souveraineté, il ne saurait y avoir de développement sans Etat souverain.
Seul un Etat souverain peut se développer. Il n’y a pas de précédent historique d’un Etat sous domination qui a réussi à se développer.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Nos pères fondateurs nous ont transmis le flambeau et notre génération a décidé de remplir sa mission afin que ce flambeau ne s’éteigne pas entre ses mains. La tâche est colossale, nous le savons tous.
Mais, sans triomphalisme aucun, nous pouvons déjà nous réjouir de certains accomplissements structurants.
Ce que le peuple nigérien a réussi depuis le 26 juillet 2023 avec la prise du pouvoir par le CNSP, c’est d’inscrire notre pays dans une nouvelle trajectoire qui cette fois-ci est porteuse d’espoir.
Ce que nous avons réussi, c’est de renvoyer de notre pays, sans haine, ni violence, les forces qui entravaient notre souveraineté et empêchaient véritablement à nos FDS de monter en puissance pour accomplir efficacement leurs missions.
Ce que nous avons réussi, c’est de dénoncer tous les contrats, textes législatifs, traités et conventions injustes qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt du Niger et qui freinent le développement de notre pays. C’est un signal fort pour tous ceux qui ont l’habitude ou ont l’intention de dominer ou de piller le Niger que désormais notre pays défendra ses intérêts sans complaisance.
Ce que nous avons réussi, c’est l’affirmation de notre souveraineté sur nos ressources naturelles longtemps spoliées et pillées par des puissances étrangères et leurs valets locaux ;
Ce que nous avons réussi, c’est l’unité de notre peuple sur des questions d’intérêt national. Désormais, tous les Nigériens regardent dans la même direction ; celle qui préserve les intérêts supérieurs de notre pays : Labou Sanni No. Zanchin Kassa né.
Ce que nous avons réussi, c’est de réveiller le patriotisme des Nigériens longtemps foulé aux pieds par des individus au service des intérêts personnels ou partisans et claniques ou, pire, à la solde des organisations mafieuses ou de puissances étrangères.
Ce que nous avons réussi, c’est le soutien sincère de la population au Gouvernement qui font désormais corps pour engager le pays sur la voie du développement.
Ce que nous avons réussi, c’est de prouver que le Niger peut tenir débout, faire face courageusement et avec succès au terrorisme, payer ses fonctionnaires, assurer ses dépenses de souveraineté de façon générale, bref, vivre, sans la prétendue assistance étrangère souvent utilisée pour menacer ou humilier les Nigériens.
Ce que nous avons réussi, tous ensemble, c’est que pour la première fois dans l’histoire de notre pays, les décisions qui engagent le Niger et son peuple sont prises au Niger, par des Nigériens et dans l’intérêt du Niger et nulle part ailleurs.
C’est d’ailleurs ce qui nous a permis, en toute responsabilité et malgré le contexte difficile que nous connaissons de prendre des mesures sociales à la fois symboliques et fortes que sont, entre autres : la baisse des prix à la pompe de l’essence et du gasoil, la diminution des coûts de certains actes médicaux et chirurgicaux et la baisse des prix du Ciment.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Ces réussites sont encourageantes. Il faut cependant les inscrire, non seulement, dans la durée, mais également, dans une vision globale et cohérente pour fonder véritablement un projet politique et social.
Pour ce faire, nous avons deux grandes approches, aux niveaux national et international :
Au plan international,
Nous avons créé une alliance avec des pays avec lesquels nous avons la même histoire, la même trajectoire, les mêmes défis, les mêmes peuples et les mêmes aspirations : l’Alliance des Etats du Sahel qui nous unit au Burkina Faso et au Mali, deux pays frères qui sont résolument à nos côtés.
Cette alliance qui a évolué en Confédération AES depuis le Sommet historique de Niamey le 6 juillet 2024 et qui a vocation dans un proche futur à se transformer en fédération, inch’Allah, va nous permettre de sécuriser notre espace commun et nous engager véritablement sur la voie du développement.
Ensuite, nous avons décidé de diversifier nos partenaires et d’inscrire désormais nos relations diplomatiques dans le principe de respect mutuel, d’égalité souveraine et d’un partenariat sincère, équilibré et gagnant-gagnant qui prend en compte les intérêts de notre pays. C’est certainement le lieu de remercier au nom du peuple nigérien, des pays amis et frères qui ont fait preuve de compréhension et d’amitié sincère avec le Niger en ces moments difficiles que nous vivons. Sans les citer, ils se reconnaîtront tous et savent qu’ils peuvent aussi compter sur le Niger.
Au niveau national
J’ai défini un cadre stratégique de gouvernance pour la transition intitulé ‘‘Pour le Niger LAABU SANNI NO ZANCEN KASA NE ’’ qui se décline en 4 axes :
1. Le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale ;
2. La promotion de la bonne gouvernance ;
3. Le développement des bases de production pour la Souveraineté économique ;
4. L’accélération des réformes sociales.
D’autre part, j’ai élaboré des lettres de missions pour les membres du Gouvernement. Chaque Département ministériel va rendre compte le moment venu de l’exécution des missions à lui confiées et les conséquences en seront tirées ; cela, en toute responsabilité : il s’agit de notre devoir sacré de redevabilité envers le peuple nigérien.
En tout état de cause, à un moment ou à un autre, chacun rendra compte de ses actes devant le peuple, devant l’histoire et devant son créateur. C’est aussi vrai pour les Gouvernants que pour les agents publics, les pères de famille et chaque citoyen.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Pour finir, j’aimerais évoquer trois sujets d’actualité d’intérêt national voire international.
D’abord, comme vous le savez, notre pays a décidé, avec nos deux autres pays frères, le Burkina et le Mali de quitter la CEDEAO. Il s’agit d’une décision irréversible, car longuement et mûrement réfléchie. Elle s’inscrit dans la démarche de reconquête de notre souveraineté pleine et entière, condition indispensable à notre sécurité et à notre développement, dans le cadre de l’AES. Aussi, Elle a le mérite d’avoir enlevé définitivement aux puissances étrangères et leurs valets africains tout moyen et toute légitimité pour nous faire la guerre, à travers la CEDEAO, instrumentalisée et détournée, depuis plusieurs années, de ses nobles objectifs.
J’aimerais par conséquent rassurer tous les Nigériens et, au-delà, tous nos concitoyens de la Confédération AES que la sortie de la CEDEAO n’entrainera pas le chaos pour nos pays et leurs nationaux.
Le Niger et notre Confédération continueront à entretenir de bonnes relations de voisinage et de coopération avec tous les pays de notre région Ouest-africaine ; comme c’est le cas d’ailleurs avec les 42 autres pays africains membres de l’Union Africaine et les quelques 180 pays membres de l’ONU, épris de paix et de justice.
En tout état de cause, je tiens à rassurer nos Concitoyens de la Confédération AES que toutes les dispositions seront prises pour parer à toute éventualité.
Le deuxième sujet que je souhaite aborder avec vous, chers Compatriotes, a trait à la campagne hivernale. En effet, comme vous le savez, cette année, Allah nous a gratifié d’un hivernage fécond. Les pluies ont été abondantes. Aussi, elles ont certes causé d’importants dégâts matériels et endeuillé nos familles.
A cet effet, j’ai une pensée pieuse pour nos disparus et je salue les efforts de tous ceux qui nous ont soutenus pour faire face à l’urgence et en particulier le Comité national qui a fait la preuve que le Niger est souverainement à même de gérer un tel type de situation.
Mais ces pluies nous ont surtout permis d’avoir une récolte et des pâturages abondants.
J’invite par conséquent tous les services compétents de l’Etat et l’ensemble des Nigériens à tirer toutes les leçons de cette campagne hivernale pour que les pluies, dans notre Sahel aride, ne soient plus synonymes d’inondation, de destruction, de désolation et de morts. Car elles sont un grand bienfait d’Allah, comme le traduit si bien l’adage haoussa qui dit ‘‘ Leyma Ta yi Gyara’’.
D’autre part, je lance un appel pour une gestion rigoureuse et responsable des bienfaits de cette campagne hivernale : en préservant notre pâturage des feux de brousses et en gérant nos récoltes en bon père de famille que nous devons tous être.
Enfin, j’invite tous les Nigériens à se départir des messages mensongers, diffamatoires et haineux sur les médias et autres réseaux sociaux. Ils sont contraires à nos valeurs traditionnelles et religieuses.
Ils participent à nous distraire pour nous éloigner du vrai débat public sur nos intérêts vitaux et stratégiques, à un moment où nous sommes véritablement en guerre contre nos ennemis qui tentent par tous les moyens de briser notre vivre ensemble pour empêcher notre marche résolue vers le progrès.
C’est dire que l’heure est plutôt à la vigilance pour déjouer la campagne d’intoxication et de désinformation entreprise par les sponsors du terrorisme au Sahel pour saper le moral de nos troupes, inciter à la haine ethnique et briser notre cohésion sociale héritée de nos ancêtres.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Au terme de mon allocution, je tiens à rendre un hommage sincère et mérité à tous ceux qui se sont mobilisés et qui continuent de se mobiliser, pour défendre notre dignité et notre souveraineté. C’est sur votre ferme engagement que repose la réussite de nos projets pour le Niger.
Je prie Allah, le clément et le miséricordieux, qu’il accorde son paradis éternel à tous nos frères et sœurs, militaires comme civils, victimes du terrorisme et un prompt rétablissement aux blessés.
A tous, sachez que votre sacrifice et vos efforts ne seront pas vains. Le Niger est sur la bonne voie, celle du progrès pour tous ses fils.
Aussi, j’invite chaque Nigérien à se forger l’intime conviction que le Niger est notre bien commun. Il nous appartient à tous et non pas à une quelconque puissance étrangère ou à une quelconque organisation régionale ou internationale. Il revient par conséquent, à nous, Nigériens, et à nul autre individu, pays ou organisation, non seulement, de protéger notre pays pour le hisser haut, au niveau des pays prospères, mais également, d’en tirer la détermination pour ne céder à aucune menace et à aucune injonction d’où qu’elle vienne. Intégrons donc définitivement, que le Niger, terre de nos ancêtres est éternel et que les difficultés de l’heure sont nécessairement passagères. Leurs intrigues, leurs sursis en espérant que la Confédération AES s’effondre dans les mois à venir ainsi que leurs plans sataniques de déstabilisation échoueront sans aucun doute, inch’Allah, face à votre détermination et avec l’aide d’Allah.
Enfin, je voudrais, en ce moment où le regard des Nigériens est tourné vers les compétitions de notre lutte traditionnelle qui est à sa 45ème édition, souhaiter une belle KOKOWAR GARGAJIYA à tous : que le meilleur gagne et que les Nigériens fraternisent dans leur diversité culturelle et la sécurité. C’est ainsi que le Niger gagnera.
Vive la République !
Vive le CNSP et son Gouvernement !
Vive le peuple nigérien uni et engagé pour sa souveraineté !
Vive la Confédération AES !
Vive le Niger.
Je vous remercie.