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À Chacun sa façon de lire les résultats actuels provisoires des élections générales constitutionnelles, sortis des 220 communes sur les 266 : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

À Chacun sa façon de lire les résultats actuels provisoires des élections générales constitutionnelles, sortis  des  220 communes sur les 266  : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

Il est légitime que  chaque camp espère pouvoir remporter ces élections présidentielles dès le premier tour,  mais  selon les projections et  la nature du système électoral nigérien, le scrutin au 2ème tour se préciserait  pour février 2021.

Certes le candidat du PNDS/TARAYYA est en tête  avec 37,26 %, il est suivi du candidat de RDR /TCHANDJI, qui a obtenu 17, 6%.
Au moment où  nous produisons cette analyse, Il reste 46 communes dont les résultats ne sont pas encore publiés, il s'agit : Tahoua : vingt une (21)communes, Maradi : une (1) commune,  Zinder: douze (12 ) communes et  Tillabéry: douze ( 12) communes.

Sur les trente candidats engagés dans la course au scrutin présidentiel , deux candidats se sont donc  détachés.

Le candidat du PNDS/ TARAYYA,  a obtenu 37,36%  , les autres candidats qui viennent après lui se partagent entre eux  62, 64 %, ils sont au nombre de vingt-neuf candidats . D'où la difficulté certaine,  pour un seul candidat d'obtenir  51% dès le 1er tour .
Le Niger a sa grande spécificité en matière des élections électorales.
La multitude des candidats très importants , qui pèsent lourd, ne permettent pas à un seul candidat de remporter les élections générales dès le premier tour. Le système électoral actuel nigérien ne  permet pas ce genre d'exploit qu'on rencontre ailleurs.

Aucun candidat, ne  peut obtenir 51% de suffrage dès le premier tour.

Rappelons-nous ,  aux premières élections générales présidentielles démocratiques de 1993 ,le candidat du MNSD/ NASSARA , le Président Mamadou Tandja avait obtenu au premier tour,  34,22 % .
Les partis qui le suivaient, s'étaient partagés les 65, 78 % .
Il était suivi du candidat de la CDS/RAHAMA, Mahamane Ousmane, qui avait obtenu 26,59 %.
Au second tour, en mars 1993, soutenu par  une alliance de  neuf  partis politiques,  Alliance des Forces Changement, AFC , le candidat de la CDS/ RAHAMA, Mahamane Ousmane avait remporté les dites élections avec un score de 54,4%.

De 1993 à nos jours aucun grand parti politique n'a pu remporter des élections générales constitutionnelles dès le premier tour , les victoires avaient été toujours remportées grâce aux alliances politiques.

L ' histoire  risquerait de se répéter car à l'allure où vont les choses, le PNDS/ TARAYYA, victime du slogan,  " COUP KO " risquerait de faire face seul à tous ces grands partis politiques déjà dans une coalition qui cherche à contrer son candidat dont la nationalité nigérienne d’origine , a été contestée  devant la  justice par beaucoup des candidats , malgré que la cour constitutionnelle a rejeté leurs différentes requêtes,  ce scrutin de février 2021,  sera une   bataille politique entre le PNDS /TARAYYA et les partis politiques qui ont contesté la nationalité nigérienne d'origine de son candidat, la dite bataille sera farouche car les adversaires du PNDS/TARAYYA , mobiliseront  les électeurs pour chercher à prendre leur revanche .
Les consignes de vote données par le Parti politique  FA LUMANA AFRICA, de Hama Amadou , ont >porté des fruits, en effet, tous les fiefs de  FA LUMANA AFRICA , ont voté Mahamane Ousmane de RDR/TCHANDJI. Ce qui lui a permis d'être  2ème au premier tour.

L 'appel du leader de l'UDR/ TABBAT , le Président Boubacar Amadou Cissé , de voter le Président Mahamane Ousmane, n'a eu aucune effet, ces électeurs habituels ont voté pour lui.  Donc son appel n'a pas porté. De même que certains candidats qui ont désisté en faveur du candidat du PNDS/TARAYYA. Certainement ils se rattraperont tous au second tour.

Le PNDS/TARAYYA est sans nul doute conscient de ce qui se dessine, et il se prépare en conséquence.
C'est un habitué des ces genres des compétitions.

L' analyse des  résultats qui sont en train de tomber , laisse entrevoir, qu'aucun candidat ne peut remporter ces élections présidentielles au premier tour.

Par conséquent, les Etats Majors de deux candidats se devraient de se bien  préparer pour affronter le second tour  au lieu de s'attarder sur des calculs qui font croire à une victoire dès le premier tour.
Au Niger tant qu'on n'aura pas changé le système électoral actuel, faire la promotion des partis représentatifs,  il serait difficile, pour ne pas dire impossible à un candidat d'un grand parti politique de remporter les élections dès le premier tour.  
Les deux charismatiques politiciens,  Mamadou Tandja et Issoufou Mahamadou n'avaient pas pu réaliser cette prouesse malgré leur popularité.

Il serait donc hautement souhaitable d'aborder le second tour dans la sérénité, dans la cohésion sociale, dans le fair-play et la fraternité légendaire reconnue à notre peuple souverain.

Que le meilleur gagne, c'est toujours le Niger qui gagne et notre démocratie qui progresse.

À bon entendeur salut !

Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.