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La lutte traditionnelle à Bambeye : une pratique ancrée et sacrée dans le canton

«Pour être modeste, je ne saurais attribuer à Bambeye la paternité de ce sport d’envergure nationale, le sport roi de tout le pays pour ainsi dire. Mais, le canton de Bambeye a brillé et continue de briller de par la production des grands noms dans l’histoire de cette lutte traditionnelle. Ici c’est une intégrante de l’éducation, du loisir de la jeunesse. Pour preuve, chez les enfants c’est le jeu le plus partagé », dixit Elh Hamza Assoumane Bayéré. En plus de cet aspect culturel original, le gardien de la tradition nous confie qu’à part la religion, la chose la mieux partagée et populaire dans le canton, c’est bien la lutte traditionnelle. D’après lui, c’est le spectacle qui suscite beaucoup d’engouement chez la population qui l’organise à toutes les occasions, toutes les cérémonies de réjouissances (fête, festival, baptême, mariage).

Effectivement, le Sarho est une occasion d’or, d’où exceptionnellement l’organisation de la coupe cantonale au cours de la semaine du festival. « Nous avons un sabre qui est mis en jeu et des enveloppes pour récompenser les meilleurs lutteurs », nous apprends Elh Kadadé, ancien lutteur de l’écurie de la région de Tahoua, double vice-champion du Sabre National, « Sarkin Kokowa » (roi de la lutte traditionnelle) de son canton de Bambeye. 

« Mon appel va à l’endroit de l’Etat. Nous avons ce festival Sarho, un bel outil de consolidation et de renforcement de la cohésion sociale et de promotion de la culture et du développement communautaire. Nous souhaitons être reconnus en tant que festivaliers », lance le chef de canton de Bambeye, Elh Hamza Assoumane Bayéré.

Par Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org/