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Enseignants-chercheurs, étudiants et personnels administratifs et techniques en colère contre le gouvernement : L’école publique nigérienne sacrifiée sur l’autel d’intérêts sordides

De leur côté, le SNECS et le SYMPATUAM ont déclenché un mouvement d’humeur pour protester contre le non-respect de leurs salaires à terme échu. Dans un préavis de grève de 48 heures pour le lundi 16 et mardi 17 septembre 2019, le syndicat des personnels administratifs et techniques a déclaré exiger le paiement sans délai du salaire d’août 2019 et la régularité dans le paiement de salaires. Quant au SNECS, il s’est farci d’une déclaration à l’occasion du 6e conseil syndical ordinaire, tenu les 8 et 9 septembre 2019. Dans cette déclaration, les enseignants chercheurs déclarent exiger du gouvernement le respect strict du protocole d’accord du 23 mai 2019, notamment l’ouverture des discussions sur la modification de la loi adoptée le 18 avril 2019, la fin de la politique d’asphyxie financière des UPN, traduite par l’insuffisance des subventions allouées aux UPN, le retard du paiement des salaires et des autres droits statutaires ainsi que le retrait, sans délai, des universités publiques nigériennes du régime du compte unique du Trésor.

Pour le moment, ces déclarations multiples et presque simultanées, sont restées sans suite. Le gouvernement, qui n’a encore réagi à aucune de ces déclarations, semblant avoir opté pour une indifférence totale vis-à-vis de ces récriminations. Il met ainsi de l’eau au moulin de ceux qui disent qu’il cherche des économies sur l’école afin de combler le gap financier important occasionné par la réticence des partenaires extérieurs à mettre la main à la poche pour l’organisation des élections prochaines. Pour mémoire, un enseignant- chercheur qui a requis l’anonymat indique que le gouvernement n’a concédé à l’UAM que sept milliards de francs CFA alors que les salaires, tous seuls, font exactement ce montant. Comme quoi, il y a de l’électricité dans l’air.

Laboukoye  

15 septembre 2019
Source : Le Courrier