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Débrayages dans le secteur de l'éducation : Voix discordantes chez les enseignants

Et, vraisemblablement, ce n'est pas la fin des débrayages. D'autant que scolaires et enseignants restent campés sur la satisfaction de leurs doléances. Pour le CD/USN, il s'agit de l'amélioration des conditions d'études et de vie, principalement l'insuffisance des financements qui minent plusieurs universités de l'intérieur du pays. Du côté de la synergie CAUSE-Niger/ SYNACEB, on court derrière le respect du protocole d'accord du 13 décembre 2016. Où en est-on justement dudit protocole ? Pour les responsables syndicaux du secteur de l'éducation, rien n'a bougé en dehors de l'apurement des arriérés des pécules des enseignants contractuels. " Il reste la grille, l'ouverture du recrutement 2016, l'attribution des numéros matricules et la mise en solde de trois promotions d'enseignants nouvellement recrutés auxquelles sont venues se greffer d'autres revendications notamment la question de l'évaluation conformément aux dispositions du Statut Général de Fonction Publique et le retour des représentants des syndicats à la section H du Ministère des Finances " ; Résumé lisible sur le mur Facebook d'un membre de l'exécutif d'un syndicat membre de la synergie CAUSE-Niger/ SYNACEB. Du côté de la partie gouvernementale, on dit avoir concédé beaucoup de choses aux syndicats en ce qu'en plus de l'apurement des arriérés des pécules des contractuels, le processus du nouveau recrutement est pratiquement engagé ainsi que l'attribution des matricules aux nouveaux recrutés ". Ici, on jette la responsabilité de la déconfiture de la situation scolaire sur les syndicats enseignants, en ce qu'on dit que c'est la synergie CAUSE-Niger/ SYNACEB qui est responsable du blocage pour avoir violé le protocole. " Alors même que le délai du respect des engagements courait jusqu'au 31 mars 2017, en février déjà, l'interlocuteur d'en face (CAUSE-Niger/SYNACEB) débrayait, d'où la violation des termes du protocole ", explique un responsable du ministère en charge des enseignements secondaires. Si l'avant-dernier débrayage a affiché un bilan mitigé en ce que la FUSEN avec à sa tête le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), l'une des plus importantes corporations de la synergie CAUSE-Niger/SYNACEB n'avait pas signé le préavis, cette fois-ci, ce sont les militants eux-mêmes qui ne semblent pas être sur la même orbite que leurs leaders syndicaux. " Nous, ici, Maradi, nous avons décidé de poursuivre les cours. Les classes sont ouvertes. Pas question de concéder une année blanche ", laisse entendre un enseignant d'une école primaire de la commune de Tibiri joint par té- léphone par la rédaction du journal La Nation. Voix discordantes également dans plusieurs localités où le respect du mot d'ordre semble mitigé. Toutefois, le retard dans l'exécution des programmes est réel, même s'il diffère selon les régions et les niveaux d'enseignement. Aux dernières nouvelles, l'Association des parents d'élèves et les responsables religieux offrent leurs bons offices pour le retour de l'accalmie dans le secteur de l'éducation, condition sine qua none pour le parachèvement des programmes d'enseignement de l'année scolaire en cours et la tenue des examens.

MO 

08 avril 2017
Source : La Nation