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Education : La grève encore prévue !

Sur le second point, objet de l'ordre du jour, les leaders syndicaux de la synergie, Issoufou Arzika Nanaijé et Halidou Mounkaila, dans une explication détaillée se sont appesantis sur les différents points des négociations non satisfaits et les sorties médiatiques de certaines personnalités du pouvoir.

M. Issoufou Arzkia a rappelé à l'assemblée que tous les engagements auxquels le gouvernement a souscrits le 13 décembre 2016 ne sont pas respectés. Il s'agit, entre autres, du paiement à terme échu des pécules et des salaires, de l'attribution des matricules aux enseignants recrutés des promotions 2012, 2013 et 2014, de l'ouverture des concours pour les trois promotions suivantes (2015, 2016 et 2017), de la question de la grille salariale, du retour des enseignants de la section H renvoyés dans leurs ministères respectifs, du rétablissement des enseignants arbitrairement affectés pour faits de grève. Après ce tour d'horizon, des points de revendications non satisfaits, le coordonnateur Issoufou Arzika Nanaijé a fustigé les cabales médiatiques dont sont l'objet les enseignantes et les enseignants par le ministre d'Etat, Mohamed Bazoum, président du comité interministériel de négociation avec les enseignants et l'honorable député Sani Iro, qui dans leurs interventions radiotélévisées se sont copieusement étalés sur les enseignants qui ne cherchent que l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Aussi, le directoire n'a pas manqué d'interpeller le ministre de l'Education, Daouda Mamadou Marthé à propos de l'évaluation à laquelle il s'obstine à soumettre les enseignants contractuels malgré les énormes vices de procédure et les insuffisances que traîne l'arrêté. Selon Issoufou Arzika, l'évaluation version Marthé est une pure diversion qui ne respecte pas les dispositions règlementaires de la fonction publique. C'est pourquoi, la synergie la rejette et s'apprête même, à son tour, à saisir la justice. Pour le compléter, le coordonnateur Mounkaila Halidou a interpellé les militantes et militants d'éviter de créer un précédent en allant dé- poser leurs dossiers. Il ne faut pas qu'après l'évaluation que les camarades viennent leur demander de lutter pour leur réinsertion. Il faut donc systématiquement boycotter cette évaluation. " Nous sommes obligés de lutter pour restaurer la dignité de l'enseignant ", conclue-t-il.

Raskwana

31 mars 2017
Source : La Nation