Skip to main content

Evaluation des enseignants contractuels du niveau primaire : Plus de 60 000 dossiers enregistrés par les services du ministère de l'Education


Si la synergie semble maintenir le cap du boycott de l'évaluation dans sa forme dessinée par le ministre Marthé et menace même de débrayer la semaine prochaine pour faire fléchir le gouvernement relativement  à ce point de litige et bien d'autres revendications, au niveau de leurs militants, la question de l'évaluation est visiblement tranchée. En illustre, le décompte des dossiers déposés par les enseignants dans le cadre de l'évaluation. Selon des sources venant des directions régionales relevant des compétences du ministère de l'enseignement primaire, l'adhésion au projet d'évaluation est satisfaisante. Toutes choses confirmées par le directeur de cabinet du ministre Marthé qui estime que sur les 65 000 dossiers d'enseignants contractuels attendus, plus de 60 000 ont été enregistrés. A Dosso où la contestation syndicale a été plus vive avec à la clé des échauffourées entre forces de l'ordre et dirigeants syndicaux à propos de la question de l'évaluation, environ 98% des enseignants ont déposé leurs dossiers. Pour les contrevenants, souligne le directeur de cabinet du ministre de l'enseignement primaire, une note circulaire de demande d'explication du ministre a été envoyée dans tous les services déconcentrés et le feed-back est attendu  début  avril. A propos toujours de l'évaluation, il a tenu à apporter des précisions sur l'organisation revisitée : " Au départ il était question d'évaluer tous les enseignants. A présent, il s'agit de le faire pour les enseignants contractuels d'abord. La date de l'évaluation sera communiquée ultérieurement. Les mois d'avril et mai prochain seront consacrés à l'authentification des diplômes ".

Sur ce dernier aspect évoqué, le ministre Daouda Mamadou Marthé a récemment évoqué sur Télé Sahel que son département ministériel a détecté plus de 300 enseignants détenteurs de faux diplômes.

Pour rappel, c'est en février dernier que le ministre Marthé, animant un point de presse sur sa feuille de route pour une éducation de qualité a pointé sur le faible niveau des enseignants qui impacte négativement sur la qualité de l'éducation au Niger. Pour lui, la solution appropriée passe par l'évaluation générale de tous les enseignants afin d'identifier les plus faibles à même de bénéficier des mesures de remédiation pour relever leur niveau. Cette mesure saluée par les parents d'élèves et plusieurs partenaires de l'école nigérienne n'a pas été du goût des syndicats du secteur de l'éducation regroupés au sein de la synergie CAUSE Niger/SYNACEB qui ont appelé leurs militantes et militants au boycott de l'évaluation.    
I.S

29 mars 2017
Source : La Nation