Skip to main content

Atelier de validation du Projet des textes relatifs à la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche : Vers la mise en place effective d’une Agence Nationale Assurance qualité

Ces textes doivent également tenir compte du choix stratégique fait par le gouvernement, de faire de l’enseignement supérieur et de la recherche, des leviers tangibles pour amorcer la croissance économique et la compétitivité au Niger. Pour ce faire, explique le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, il est indispensable d’apporter des améliorations dans la qualité des programmes d’étude et aussi, la qualité des établissements qui les dispensent. « C’est ainsi seulement, que l’enseignement supérieur et la recherche joueront pleinement leurs rôles de moteur du développement de notre pays » a-t-il estimé. En effet ajoute le ministre Yahouza, la démocratisation de l’enseignement supérieur a eu pour corollaire, la massification des effectifs, ce qui a engendré en retour, l’affluence d’institutions d’enseignement supérieur publics et privés, à travers tout le pays, et à travers la sous-région ouest-africaine.

Ce foisonnement des établissements d’enseignement et de formation supérieur, bien que vivement encouragé par l’Etat, doit se poursuivre a-t-il précisé dans un cadre adéquat balisé, pour que les attentes de la population et du pays, y trouvent satisfaction. Ainsi, poursuit M. Yahouza Sadissou, en l’espace de deux décennies, l’environnement de l’enseignement supérieur privé du Niger est passé de deux institutions pionnières en enseignement supérieur privé, à 139 aujourd’hui et beaucoup de nouvelles demandes d’autorisation de création et d’ouverture des établissements d’enseignement supérieur privé ont été enregistrées. De même en l’espace de six (6) ans, le nombre de nos Universités Publiques est passé d’une, à huit. L’Agence Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ANAQ-EnSuRe, est donc conçue comme un nouvel organe chargé d’assurer la qualité des établissements publics et privés d’une part, et de veiller à la qualité et à la conformité des programmes, des filières, des enseignements, et des recherches qui s’y déroulent d’autre part. Son rôle principal sera donc d’accompagner et de renforcer, les institutions d’enseignement supérieur et de recherche, dans l’exécution de leur mission, à travers la régulation et la surveillance permanente du sous-secteur de l’Enseignement   supérieur et de la recherche

Au paravent, le Point focal du projet SHENZHEN-UNESCO, Pr Amadou Boureima a porté à la connaissance des participants, les activités effectuées par le projet en 2018, et celles prévues en 2019. Pour le représentant du Bureau régional de l’UNESCO, M. Ouattara Youssouf, la mise en place d’un dispositif national d’assurance qualité de l’enseignement supérieur au Niger, va contribuer au développement de son enseignement supérieur car, précise-t-il, l’assurance qualité pratiquée selon les normes et les exigences est un outil précieux pour l’amélioration des services et de la gouvernance des institutions supérieures et de recherche et même du système tout entier.

Quant au représentant des recteurs des Universités Publiques, M. Saïdou Mamadou, il a énuméré leurs attentes vis-à-vis de l’ANAQ-EnSuRe. Il s’agit entre autres de fournir des références, voire des normes permettant de distinguer les situations bonnes et acceptables de celles inacceptables en ce qui concerne à la fois les secteurs publics et privés ; d’établir la confiance des parties prenantes concernant la qualité des diplômes du supérieur ; qu’elle constitue une référence permettant d’entraîner les établissements vers une dynamique d’amélioration des pratiques et de permettre de créer la confiance, nécessaire à la reconnaissance mutuelle des diplômes, afin de stimuler la mobilité intra-région et aussi vers l’extérieur.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

13 novembre 2018
Source : http://lesahel.org/