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Insubordination dans l’administration scolaire : Le Ministre Marthé tape du poing la table

Daouda Marthe sonnette alarme Education Niger 02Le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, Docteur Daouda Mamadou Marthé n’est pas content de la façon dont l’administration scolaire est traitée par certains enseignants. Et, il est décidé à ne pas laisser prospérer cette insubordination. Dans une correspondance en date du 29 janvier 2018, le Ministre de l’Enseignement Primaire a lancé une mise en garde à l’endroit de ses administrés. Dans sa ligne de mire, les enseignants, ou disons certains enseignants. « Il m’a été signalé, çà et là, que des menaces et intimidations sont proférées par certains enseignants et/ou groupements d’enseignants à l’endroit des responsables de nos services déconcentrés (Directeurs régionaux, directeurs départementaux, conseillers pédagogiques et directeurs d’écoles) dans le cadre de l’exercice normal de leurs fonctions. Il me plait de rappeler, à toutes et à tous, que ces actes de provocation et d’insubordination sont inadmissibles et passibles de sanctions administratives ». Qu’est-ce qui a exactement amené le Ministre Marthé à taper à ce point sur la table ? Plus loin, il donne les précisions : « En tout état de cause, j’apporte mon soutien ferme à tous mes collaborateurs, que j’encourage fortement à aller de l’avant dans l’action salvatrice du redéploiement du personnel enseignant en vue d’assurer une gestion plus rationnelle de nos ressources humaines ». Comme quoi, c’est le redéploiement des enseignants entamé depuis le début de l’année par le Ministère de l’Enseignement Primaire qui continue à faire l’objet de contestations. Pourtant, récemment, ce même ministère a signé un accord avec les deux principaux regroupements des syndicats enseignants, à savoir la FUSEN et CAUSE-Niger/ SYNACEB sur le redéploiement du personnel, avec des critères bien déterminés. Il a été alors retenu l’affectation de plus de 1000 enseignants en surnombre à Niamey vers les directions régionales de Tillabéry et Dosso. La même dynamique devrait se maintenir dans les autres régions du pays. En effet, il existe de grandes disparités dans la répartition des enseignants entre les villes et les campagnes. Quand les classes des centres urbains fonctionnent en surnombre d’enseignants, celles des centres ruraux en manquent. C’est ce déséquilibre qui handicape le fonctionnement normal de l’école nigérienne que Marthé cherche à réparer. « Nous l’encourageons dans cette œuvre salutaire » ; Dixit Amadou. A, parent d’élèves. C’est là un sentiment partagé par une large opinion.

Oumarou Kané


1er février 2018
Source :  La Nation