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Il n’y aura jamais de renaissance culturelle sans une école de qualité

À l’Université de Niamey, de Maradi, et de Zinder, insuffisance d’amphithéâtre, de bus, d’enseignants en quantité et en qualité, retard des payements des bourses sont les problèmes qui gangrènent la qualité et la compétitivité de l’enseignement supérieur ce qui pousse ces universités à intensifier la lutte. Il est vrai que le changement de leadership intervenu à la tête du comité directeur de l’USN tente d’apporter un changement en ce qui concerne la stratégie de lutte. Idder Alghabit puisque c’est de lui qu’il s’agit veut mettre de l'eau dans le verre du CD USN à travers une stratégie pacifiste loin des récurrentes marches qui donnent très souvent lieu à des actes de vandalisme et d’affrontements avec les forces de l’ordre. Cependant certaines sections ne semblent pas aller dans ce sens. La section lycée et collège de la région de Niamey se montre plus que jamais déterminée à faire aboutir ses revendications. Elle a d’ailleurs lancé en début du mois de janvier un mot d’ordre de suspension des cours de 48h et exigé le départ du gouverneur de la région de Niamey Zataou. Cette grève a par ailleurs donné lieu à un affrontement avec les forces de l’ordre au niveau du lycée Korombe où une caméra de Labari TV a été prise de force et vandalisée par les forces de l’ordre. Que voulaient-ils cacher aux citoyens ?

En ce qui concerne l’enseignement professionnel la situation est encore plus malheureuse. Les promoteurs des écoles professionnelles réunis en associations avaient chassé « comme des chiens » les boursiers de l’État inscrits dans leurs écoles pour non payement des frais d'études, un montant qui se chiffrent à un peu plus de deux millards.Trop c’est trop semblent ils vouloir dire. Il eut fallu que l'union des étudiants des écoles professionnelles et techniques du Niger UEPTN lance un mot d’ordre illimité de grève pour que le gouvernement réagisse. Ainsi un terrain d’entente a été trouvé pour que ces étudiants puissent reprendre le chemin de l’école. Pour mesurer la gravité de la situation de l’école il faut peut être prendre le cas de certaines écoles que l’on imaginait à l’abri de grève et qui sont entrées dans la danse, des écoles comme l’ENAM et l'EMIG. A l'EMIG la situation socio académique est d’autant grave que les étudiants craignent une année blanche.

Il est important que le gouvernement sache que quand on dit que l’école est un facteur de développement, ce n’est pas un vain mot mais une réalité vérifiable et vérifiée. C’est l’école qui est à l’image du pays mais ce n’est pas le pays qui est à l’image de l’école. Quelques soient les moyens qui seront investis ailleurs tant que l’école va mal cela équivaudrait à une construction du sous développement.

31 janvier 2018
Source : L'Eclosion