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Tentative présumée de fraudes au BAC : L’exploit qui n’en est pas un de la Halcia

 

Pas moins de 80 candidats aux examens du baccalauréat ont été interpellés par la police pour tentative ‘’de fraude électronique’’ à Niamey. Certainement qu’à l’intérieur du pays aussi, des cas ont été enregistrés. Fuite d’épreuves, triche, fraude, corruption, trafic d’influence, etc., à l’occasion des examens scolaires de fin d’année et concours d’intégration à la Fonction publique, constituent aujourd’hui la recette de réussite sous ce régime des renaissants. Ces pratiques répréhensibles ont pris des proportions inquiétantes au cours des dix ans de gestion du président Issoufou.

Comme l’attestent les détournements massifs des deniers publics, l’enrichissement illicite des opérateurs économiques du système par le truchement des marchés publics exagérément surfacturés, la grande corruption doublée d’impunité, etc., auxquels les Nigériens ont assisté médusés et impuissants sous ce règne des Renaissants. Les fraudes et autres trafics d’influence ne se limitent plus aux détournements des deniers publics. Mêmes les examens de fin d’année scolaire et les concours d’intégration à la Fonction publique en sont aujourd’hui affectés à telle enseigne qu’il faut systématiquement faire recours à d’autres institutions pour s’assurer d’une organisation propre desdits examens scolaires et concours.

Le processus d’organisation du BEPC a été émaillé de fuites et des tentatives de fraudes à l’issue desquelles des enquêtes ont été diligentées. Certains auteurs et complices de ces pratiques néfastes sont inquiétés grâce à l’implication de la Halcia et de la police dans le processus. L’on pensait que cela servir d’avertissement fort pour les candidats au BAC. Que Nenni ! Malgré les messages de sensibilisation contre les fraudes abondamment diffusés sur les médias publics, malgré les sanctions appliquées aux candidats indélicats au BEPC, de nombreux candidats au BAC n’ont pas résisté à la tentation de la facilité. Frauder pour obtenir le parchemin par ‘’voie électronique’’. Faire le déplacement de la salle d’examen avec un téléphone portable et attendre tranquillement qu’une tierce personne en ville traite l’épreuve pour vous le retourner. Le seul effort du candidat consiste à recopier, comme une mécanique, le document qui lui a été renvoyé par le même truchement. Un acte gravissime qui traduit, si besoin est, l’ampleur du désastre dans lequel le régime de la renaissance a installé notre pays.

La diligence avec laquelle les 80 candidats au Bac ont été arrêtés et jetés sans autre forme de procès en prison est surprenante dans un pays où les pratiques frauduleuses sont érigées depuis plus décennie par les renaissants en mode de gestion de l’Etat. Dans l’affaire du concours d’intégration à la Fonction publique au profit du secteur de la santé, la Halcia a été mise à contribution et cela a permis de confirmer de nombreux cas de fraudes et de trafics d’influence au plus haut sommet de l’Etat. Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce qu’on a pris dans la nasse de gros poissons ? Non ! L’on s’est juste contenté de prendre des petits poissons, des agents des ministères de la Fonction publique et de la Santé. L’affaire est enterrée, peut-être définitivement.

Les candidats au BEPC et au BAC sont aujourd’hui présentés comme le premier trophée de la Halcia, Mais quel trophée, quand des délinquants financiers qui ont dissipé des milliards de francs CFA des caisses de l’Etat circulent librement en narguant les honnêtes citoyens alors qu’ils ont reconnu les griefs qui leur sont reprochés. Comme dans l’affaire du ministère de Défense nationale (MDN).

Il faut arrêter le cirque ! Le filet de pêche avec des alevins ne peut convaincre aucun Nigérien quant à la détermination du Président Mohamed Bazoum de mener une lutte implacable contre la corruption et les infractions assimilées. Il faut de gros poissons pour convaincre. Plus gros ‘’qu’Ibou Karadjé’’, cette marionnette en coton livrée à la vindicte populaire.

Tawèye