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L’école nigérienne : Le colmatage

Ces positions tranchées ont saccagé la sérénité de l’école et beaucoup d’observateurs très crédibles claironnent que absolument rien ne pourrait sauver cette année scolaire si ce n’est une prolongation de l’année d’au mois trois mois pleins et sans perturbation aucune. Malheureusement, c’est trop demander à un Etat qui végète dans une crise financière sans précédent. Il arrive à peine à assurer le paiement régulier des salaires ; comment peut-il supporter les charges inhérentes à la prolongation d’une année solaire ?

Que peut-on réellement attendre de l’accord signé par le dissident de la FUSEN Issoufou Arzika ? Franchement et objectivement rien de sérieux. D’ailleurs ce virage à 100° ne fait qu’accompagner et renforcer la sombre démarche de l’Etat qui repose sur deux options : une bonne et effective rentrée scolaire/ une bonne fin d’année avec l’organisation effective de tous les examens aux dates prévues. C’est vraisemblablement les films de ces deux événements dont l’Etat a besoin. Ils lui serviront ainsi à convaincre les bailleurs de fonds que l’école marche très bien au Niger car, voici les images qui témoignent d’une bonne rentrée et d’une bonne fin d’année, examens à l’appui.

Dommage ! Tant la rentrée que la fin d’année, tout est politique ; rentrée politique, fin d’année politique pour justifier encore des pratiques politiques et politiciennes. La question qui revient sur toutes les lèvres est celle de savoir si réellement on a envie de tirer l’école nigérienne définitivement du cercle vicieux dans lequel on l’a confinée ? Apparemment non, car, cette destruction semble programmée pour servir des desseins inavoués. Où se cache alors le patriote qui sauverait l’école Nigérienne ?

Bouda

14 juin 2017 
Source : Le Monde d'Aujourd'hui