Skip to main content

Année scolaire 2016-2017 au Niger : Le taux d'exécution estimé à plus de 70%

Mr. Ayouba se félicite de ce taux d'exécution enregistré dans la région d'Agadez, compte tenu des différents débrayages et surtout les grèves des enseignants. Pour le DRESS, la morale a prévalu car le travail qui a été fait est un travail conséquent et nous sommes en position de dire que les taux d'exécutions sont encourageants.

Le Directeur Régional de l'enseignement secondaire d'Agadez a salué et félicité les enseignants qui ont suivi malgré les différents arrêts de travail, l'évolution pédagogique normale au niveau des classes d'examens avant de leur demander de persévérer davantage et accompagner les candidats pour aboutir à de bons résultats au BEPC et au Baccalauréat.

Une année perturbée, un taux encourageant
Les responsables de certains établissements secondaires publics de la commune urbaine d'Agadez parlent d'un effort considérable fourni, dans l'exécution des programmes au niveau des classes d'examens. C'est le cas du complexe scolaire Mai Manga Oumara, où, selon le Proviseur Hassan ERZEY, ils sont à 90 pour 100 de l'exécution de tout leur programme et les enseignants redoublent les efforts car ils ont l'amour de leur travail dit-il. Mr ERZEY reconnaît que l'année a été trop perturbée par les grèves des enseignants qui ont freiné le rythme espéré par les responsables d'Etablissements mais, ajoutet-il, à ce rythme nous pensons obtenir de bons résultats.

Même son de cloche dans les autres complexes scolaires de la commune comme les CES TAGAMA, CES Moussa DJERMAKOYE ou certains enseignants soucieux de l'avenir des enfants mettent les bouchées doubles pour mettre à jour les candidats, nous confie un responsable de l'éducation. Selon nos informations, si le taux d'exécution est arrivé à plus de 70 pour 100 sur l'ensemble de la région cela est dû tout simplement aux cours dispensés en zones rurales où les enseignants n'ont pas bien suivi les différents préavis des syndicats de l'enseignement à cause de leurs éloignements ou certains enseignants ont préféré exécuter leur programme au profit de ces enfants des pauvres qui vivent en zones rurales.

Malgré ce coup dur, les responsables des établissements gardent espoir et pensent que leurs candidats seront suffisamment outillés pour faire face aux épreuves les 04 et 11 Juillet prochains. Ils lancent un appel aux parents d'élèves de les soutenir dans cette tâche difficile pour obtenir des résultats acceptable à la fin des examens.

Le bon moral des établissements privés Dans les établissements privés de la région, le moral est bon. La plupart ont déjà achevé leurs programmes et font des exercices de renforcement pour rehausser un peu plus le niveau des élèves. Au CSP TADEK, le proviseur Assoumana GARBA confie à la NATION qu'ils sont presque au terme de leurs programmes : " Nous organisons présentement des évaluations et nos candidats sont bien encadrés par leurs professeurs " . Mr GARBA souligne que leurs candidats sont à jour mais l'enfant a toujours besoin d'un coup de pouce et nous allons tout faire pour obtenir cette année de bons résultats, incha Allah dit-il. Même constat au niveau des autres établissements privés de la commune d'Agadez où les responsables redoublent d'ardeur pour aboutir à de bons résultats car, nous dit, Mohamed HAIDARA proviseur du CSP TINA, c'est dans l'intérêt de nous tous, responsables, enseignants, parents et élèves d'obtenir de très bons résultats. Et comme au public, au privé aussi on compte beaucoup sur l'appui des parents d'élèves, qui doivent de leur coté, eux aussi, bien suivre les enfants à la maison. " La réussite de ces enfants dépend de nous tous ", ajoute un enseignant, craie en main qui surveille des candidats en évaluation au CSP TADEK.

Un discours politique selon les responsables syndicaux Selon les enseignants membres de la synergie Cause Niger Synaceb, l'école a été secouée par leurs mouvements et le taux d'exécution du programme est très critique ; ils parlent d'un discours politique de la part des responsables de l'éducation qui veulent cacher la réalité des choses. Même en temps normal selon la synergie des enseignants, le taux ne dépasse pas 70 pour cent et cette année tout le monde sait que les cours ont été perturbés par des grèves à cause de la sourde oreille du gouvernement, nous confie un syndicaliste. La synergie CAUSE- Niger -Synaceb parle d'une année échouée et précise que les enseignants comptent bloquer les tâches administratives, les compositions et les notes de fin d'année si l'Etat ne fait rien.

Pour l'instant, les candidats aux BEPC et Baccalauréat s'arment de courage et les responsables des établissements sont sur pied pour conduire leurs élèves à obtenir des résultats satisfaisants. Avec l'aide du bon Dieu, l'année sera sauvée, ajoute un enseignant qui a abandonné la grève au nom de la réussite des candidats de son établissement car, dit il, leur réussite fait notre honneur. Bonne chance à tous les candidats !

ISSOUF HADAN

13 juin 2017
Source : La Nation