Skip to main content

Grèves perlées des Syndicats des enseignants : Le ras-le-bol des militants

Ce sont là des propos recueillis dans quelques écoles de Niamey où le bon sens prend de plus en plus le dessus sur les slogans " va-t-enguerre ". Depuis la reprise des cours au sortir des congés de pâques, enseignants et élèves réfléchissent ; ils sont concentrés sur comment boucler les enseignements plus que tout autre sujet. " Ce samedi (3 juin 2017), nous avons bouclé au niveau de notre école, la dernière leçon d'étude du milieu. C'est en histoire ", nous confie une enseignante d'une école primaire du 2ème arrondissement de Niamey. Selon des échos de l'intérieur du pays, le suivi des grèves est très mitigé dans plusieurs départements, notamment à Maradi, Zinder, Dosso, Tahoua, Agadez et Diffa. Pour un parent d'élève, la solution au statut particulier de cette année scolaire est simple : " Il y a des écoles qui n'ont pas fonctionné non pas uniquement pour des raisons de grève mais parfois pour des causes liées à l'insécurité, de surcroît dans le Nord Tillabéri. Il faut donc procéder à une validation au cas par cas ". " Nous connaissons mieux que ces syndicalistes les réalités du terrain. Pendant les périodes dites de grèves, beaucoup de nos enseignants ont carburé. Les ''têtes brûlées'' ne constituent pas la majorité mais la minorité ", affirme un encadreur pédagogique de la région de Dosso. Ceci pour dire que les " tonneaux vides " ont, comme d'habitude, fait beaucoup de bruit. A l'école normale des instituteurs de Maradi par exemple, la boucle est déjà bouclée. Sur un effectif de 886 élèves-maîtres inscrits en première année, 876 ont composé, 598 passent en classe supérieure, c'est-à-dire en deuxième année, 202 redoublent et 76 sont exclus. Les moyennes, elles, varient de 16,32 à 03, 76.

Au niveau des classes d'examens du secondaire, premier cycle (classes de troisièmes des collèges d'enseignement général) et second cycle (classes des terminales des lycées d'enseignement général ou technique), les enseignants sont à pied d'oeuvre pour tenir les caps du 10 et 14 juillet respectivement pour le BEPC et le BAC. Comme quoi, l'année scolaire 2016- 2017 sera sauvée par les enseignants du Niger, tous statuts confondus.

O.M

06 juin 2017
Source : La Nation