Skip to main content

Niger : l'ONU appelle à maintenir les enfants à l'école malgré la menace de Boko Haram


En revanche, une trentaine sont toujours fermées dans la région de Diffa, principalement dans des localités proches du lac Tchad et sur les bords de la rivière Komadougou Yobé (qui marque la frontière entre le Niger et le Nigeria), selon l'ONU, des zones difficilement contrôlables.
Des écoles ont été "mises à sacs ou brûlées" par Boko Haram et "des enseignants ont reçu des menaces de morts", ce qui les a "poussés à fuir", expliquait récemment à l'AFP un élu local.
En dépit de menaces sécuritaires, population et autorités locales "ne baissent pas les bras": "j'ai vu un personnel enseignant motivé et des enfants en nombre qui apprenaient", a noté Marie-Pierre Poirier.
Les autorités ont mis en place autour de certaines écoles un dispositif "sécuritaire" et "des plans d'évacuation" en cas d'attaques, a-t-elle assuré.
Dans certaines localités, des groupes de jeunes mènent également des activités de "sensibilisation" sur "la promotion de l'éducation", selon Mme Poirier.
Au plan humanitaire, les "défis" humanitaires sont encore "énormes" dans la région de Diffa qui abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, a-t-elle relevé.
Avec l'afflux des déplacés, un point d'eau qui ravitaillait une population autochtone de 1.500 habitants doit couvrir les besoins de 26.000 personnes, a souligné Mme Poirier.

05 juin 2017
Source : AFP