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L'air du temps : Après les belles routes, les caniveaux

L'air du temps : Après les belles routes, les caniveauxAvec les énormes réalisations dont la ville de Niamey a bénéficié ces dernières années sur le plan des infrastructures routières, on peut aujourd’hui dire, alhamdou lillahi ! En effet, avec ses projets d’aménagement et de bitumage de 70 kilomètres de voirie dans la ville de Niamey, ses trois échangeurs (Mali Béro, Rond-point des Martyrs et Diori Hamani) et leurs nombreuses et somptueuses voies d’accès, le Programme Niamey Nyala a déjà esquissé un pas de géant dans l’œuvre combien exaltante de modernisation de la ville de Niamey.

Et voilà qu’à la faveur du Sommet de l’UA-2019, sont venues s’ajouter ces rutilantes routes de la voie express qui, de l’aéroport jusqu’au Rond-point Justice, ont permis de faire une avancée décisive sur le plan des infrastructures routières au sein de notre capitale.

Et que dire du 3ème pont dénommé ‘’Pont Général Seyni Kountché’’ en construction, viendra ensuite boucler la boucle en reliant les rives du fleuve Niger, plus bas, entre Goudel et le quartier des Ambassades. Avec tout ça, ce n’est pas ‘’trop parler’’ que de dire que Niamey est une ville vraiment comblée, côté routes.

Ce pari étant gagné, un autre défi de taille attend nos autorités, aussi bien politiques que municipales, à savoir la réalisation des infrastructures d’assainissement dans les nouveaux quartiers de la capitale. En effet, avec le développement exponentiel de la ville qui déborde désormais de tous les côtés, le problème du manque d’ouvrages d’assainissement se pose avec acuité dans presque tous les nouveaux quartiers. Il se trouve que, même certains de ces quartiers portant le statut de ZAC ‘’Zone aménagée pour cadres’’ n’ont pas été viabilisés.

La conséquence de cette situation se traduit par un véritable calvaire pour les habitants de ces quartiers où chaque saison des pluies apporte son lot de désolation et de stress du fait de la menace permanente des inondations. Ne parlons même pas des désagréments liés à la stagnation des eaux qui, en plus des difficultés de circulation dans ces quartiers, constituent une source réelle de risques sanitaires graves. C’est notamment le cas dans des quartiers comme Koira Kano Nord, Bassora, Banizoumbou 2, Niamey 2000, etc.

La situation est tellement préoccupante que nous pouvons assurer, qu’en prenant à bras le corps ce problème des infrastructures d’assainissement dans ces quartiers, les décideurs et les responsables municipaux gagneraient, et à coup sûr, davantage le cœur des Niaméens !

Assane Soumana (Onep)

26 juillet 2019 
Source : http://www.lesahel.org/