Skip to main content

L’air du temps : De quel genre de pays rêvons-nous ?

Siradji Sanda Onep Il y a, de cela environ un an, des images de ‘’hordes’’ de mendiants nigériens dans certaines capitales ouest africaines diffusées sur les réseaux sociaux, ont non seulement créé le buzz, mais aussi et surtout l’émoi chez tous les Nigériens. En son temps quelques mesures conjoncturelles ont été prises sans réellement être une solution durable à ce phénomène.

Ce statut de ‘’mendiant’’ colle malheureusement à l’Etat du Niger au point où certains parmi les dirigeants déchus ont cru que le pays ne saurait ‘’survivre deux semaines’’ sans aide internationale. Voilà ce à quoi, nous étions réduits, malgré les immenses ressources dont regorge le pays, mais qui, ne profitent qu’à ceux qui se considéraient comme nos ‘’maîtres à penser’’ et leurs suppôts locaux.

C’est pour rompre avec cet état d’esprit que les autorités actuelles ont pris une série de mesures en vue de mobiliser les fonds pour contribuer aux dépenses régaliennes de l’Etat. Parmi, ces mesures figurent le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) ainsi qu’un certain nombre de prélèvements sur des activités et secteurs divers dont celui des télécommunications.

Seulement voilà, le prélèvement de 10 FCFA sur les appels téléphoniques et les souscriptions aux forfaits à compter d’un certain montant (200FCFA) fait des vagues. Cela à l’instigation d’une certaine opinion prompte à user et abuser de toutes les occasions et à faire feu de tout bois pour discréditer le processus de reconquête de la souveraineté de notre pays.

Pourtant combien de fois et depuis combien de temps, les usagers de la téléphonie mobile se plaignaient-ils de l’attitude des compagnies de téléphonie mobile. Mauvaise qualité du réseau, débit sur les crédits des usagers dont beaucoup se plaignent d’être volés par ces opérateurs. Mais ces ‘’justiciers de la dernière heure’’ n’ont jamais dit mot.

Ceux d’entre eux qui incitent à l’incivisme doivent savoir que les fameuses aides dont bénéficiait notre pays étaient constituées de prélèvements sur les revenus des contribuables (citoyens) des pays donateurs. Dès lors pourquoi, ne pouvons-nous pas imaginer et mettre en place des mécanismes qui nous permettent de prendre en charge nos besoins par nos propres moyens ?

C’est ainsi seulement que nous pourrons nous libérer de ces aides qui nous rabaissent, nous humilient et nous exposent aux désidératas et aux diktats de ceux qui prétendent nous aider. Il faut dès lors accepter de faire le sacrifice de contribuer à financer le fonctionnement de l’Etats et le développement de notre pays.

C’est la voie la plus sûre pour libérer notre pays des griffes des politiciens véreux et autres vendeurs d’illusions qui ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes et à leurs progénitures au détriment des enfants du peuple. Car pour leurs seuls intérêts, ces individus sont prêts à collaborer y compris avec le diable, tout au moins avec toute autre force ennemie avérée du Niger. Et ce n’est pas de ce genre de pays que nous rêvons. Notre vœu est d’avoir un pays où les citoyens sont conscients de leurs devoirs.

Siradji Sanda (ONEP)