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L’air du temps - Gaza : le déni

En 20 jours plus de 7.000 civils ont trouvé la mort par la faute de deux camps ‘’fous à lier’’. L’un, le Hamas qui a tué 1.400 israéliens, l’autre le gouvernement de Benyamin Netanhayu qui, en représailles, bombarde sans discernement la ville de Gaza avec ses 2 millions d’habitants faisant au moins 6.000 civils dont des milliers d’enfants.

Que le Hamas massacre des civils israéliens dans leur sommeil est tout aussi odieux que les crimes que continue de perpétrer le gouvernement israélien. Toutes les vies humaines comptent et s’équivalent. Les bombardements ont d’abord été précédés par un blocus total de plusieurs jours pendant lesquels cette ville à été privée d’eau, d’électricité, de gaz, de nourriture, bref de tout.

Mais le plus choquant, c’est le bloc out presque complet fait sur les morts palestiniennes par les gouvernements occidentaux plutôt unanimes sur le slogan ‘’Israel a le droit de se défendre’’. Ce même déni de la réalité a été longuement observé par les médias des mêmes pays qui, ont choisi de montrer la douleur des familles israéliennes, détournant les objectifs de leurs caméras et leurs projecteurs du drame gazaoui et de la détresse de cette population confinée dans ce qu’un ancien homme politique français a qualifié de ‘’prison à ciel ouvert’’.

Le ballet des dirigeants occidentaux n’a rien changé à la situation. Du reste, cette hypocrisie, ne visait ni plus ni moins qu’à se faire bonne conscience face à un crime de masse qu’ils ont autorisé. En effet, la politique de colonisation menée par les différents gouvernements israéliens au cours de plusieurs décennies a fini par priver beaucoup de palestiniens de l’espoir de posséder un pays, les confinant chaque jour davantage dans des enclaves isolées les unes des autres pour des conditions de vie infrahumaines.

C’est cette situation de désespoir absolu qui pousse les jeunes palestiniens dans les mains du HAMAS et qui débouche sur ces drames humains incommensurables.

Quid des grandes nations arabes de la région qui observent, dans un silence presque complice, tout au moins lâche, ce crime de masse organisé et planifié à grand renfort de communication.

La communauté internationale, si elle existe encore, est quant à elle comptable devant l’histoire de ce déni de la réalité qui, elle se ne ravise pas à l’arrêter risque de conduire à un nouveau génocide. La seule lueur d’espoir pour le peuple palestinien, en ces temps sombres provient de la Turquie, de la Russie, de l’Iran pour leurs prises de positions courageuses. Mais cela, suffira-t-il, à arrêter l’Etat d’Israël ? rien n’est moins sûr. Fondons l’espoir qu’au sein des deux camps, les rares voix de la raison se feront plus audibles, pour stopper ce drame humain.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/