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L’air du temps : Enfants et jeunes filles en danger !

Ces derniers temps, des faits relatifs à la disparition d’enfants et des jeunes filles ou d’autres formes de violences sont régulièrement rapportés à travers les réseaux sociaux. Si certains récits se limitent juste à des cas d’égarement d’enfants, d’autres par contre sont pour le moins tragiques et relèvent d’actes délibérément criminels savamment orchestrés. C’est le cas d’une fillette de 7 ans qui serait violée par un taximan sensé lui assurer la navette entre son domicile et l’école conformément au contrat qu’il a signé avec les parents de la fillette. C’est aussi le cas de cette jeune femme, victime d’une tentative d’enlèvement et qui a dû utiliser une astuce en simulant un appel à un officier pour avoir la vie sauve. Abandonnée par ses présumés ravisseurs au milieu de nulle part ! Les cas de disparitions font légion à Niamey.

Ce phénomène de disparition d’enfants et de filles est une nouvelle criminalité qui, malheureusement se développe dans la capitale. C’est un phénomène qui doit en premier lieu interpeller les parents, parce qu’un enfant dans la rue est systématiquement exposé à tous les dangers. Cependant, il est regrettable de constater que, de nos jours, l’errance des enfants est devenue un fait banal. De nombreux parents laissent leurs enfants souvent très jeunes déambuler dans la rue parfois jusqu’à des heures indues.

L’autre côté de la responsabilité des adultes face à cette situation incombe aux établissements scolaires notamment ceux du primaire qui doivent redoubler de vigilance dans l’entourage immédiat de leurs écoles car, souvent les prédateurs rôdent tout autour à la recherche de leurs ‘’proies’’. Enfin une grande part de responsabilité revient aux pouvoirs publics qui ont l’obligation de protéger tous les citoyens en particulier les plus jeunes, sans défense une fois hors du cocon familial.

Dans tous les cas, la lutte contre cette nouvelle criminalité est une affaire de tous. Elle doit commencer dans les familles qui doivent inculquer les bonnes manières et les bons réflexes aux enfants comme le fait de n’accepter aucun cadeau, ni de trainer avec un inconnu.

Quoiqu’il en soit, il faut se dire que cette forme de criminalité est le propre d’une ville en pleine expansion. Niamey ne fera pas exception. Et il faut tenir compte de l’influence, des possibilités, des valeurs, des comportements et des pratiques qui sont véhiculés par les technologies de l’information et de la communication. Mais l’important, c’est de se préparer, de prévoir, de développer et de mettre en œuvres des stratégies et des actions pour y faire face.

Face à la délinquance et à la criminalité traditionnelle que nous connaissons, les services de sécurité font de leur mieux, avec des résultats concrets. Mais devant ces nouvelles formes de criminalité, il faut une plus grande implication de tous. La sécurité collective dépend de l’apport de chaque citoyen.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : http://lesahel.org/