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L’air du temps : Un refuge contre la canicule !!!

En ce mois béni de ramadan qui coïncide avec la période des grandes chaleurs, les jeûneurs ne savent plus à quel saint se vouer pour se protéger de la canicule. Ceux qui se battent au quotidien pour assurer la popote font recours aux stratégies aussi variées qu’insolites. Certains se parent de chapeau traditionnel en fibre, d’autres utilisent des serviettes trempées à l’eau pendant que d’autres encore arrosent, à longueur de journée, les endroits où ils crèchent.

Les plus nantis se terrent chez eux sous l’air conditionné, les humidificateurs ou la ventilation quitte à recevoir une facture salée en ces temps de conjoncture. A côté de ces deux catégories, il y a une troisième catégorie, celle constituée des fonctionnaires et autres agents publics qui trouvent refuge dans  les services. Ainsi, pendant ce mois béni, les bureaux ne désemplissent pas ; ils sont pratiquement transformés en salles de repos où les climatiseurs tournent à fond et sans discontinuer durant toute la journée. Il arrive même que certains ne soient pas éteints après la descente. Une chose qu’on n’oserait pas faire chez soi. Mais au service, il est fréquent de faire face à ce genre de situation, puisque dit-on, c’est l’Etat qui paie !

En réalité certains ne viennent pas pour travailler, mais juste pour trouver un refuge contre la canicule qui dicte sa loi ailleurs. Pourtant, l’une des prescriptions de la religion est d’éviter le gaspillage mais aussi de respecter le bien public.

Au demeurant, cette présence relativement assidue, des agents au bureau tranche d’avec la réalité qu’on connaît dans beaucoup de services aux autres périodes de l’année où les bureaux sont désertés à la moindre occasion laissant les usagers sans interlocuteurs.

Osons espérer que cette assiduité dans les bureaux survive à la période de ramadan et la canicule qui l’accompagne. Après tout, ce mois est une période d’introspection, de repentance et de bonne résolution à opérer un changement qualitatif dans ce que l’on fait. L’amélioration du travail pour lequel nous sommes payés pour rendre des services aux citoyens doit aussi faire partie de ces résolutions.

Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org