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L’air du temps : Circulation routière et anarchie

La circulation dans la ville de Niamey exige une extrême prudence et vigilance de tous les instants. Cela non à cause des embouteillages, mais plutôt à cause des comportements excentriques de certains usagers. Ces habitudes d’un mauvais genre s’observent au quotidien dans la circulation routière : stationnements et arrêts dans des endroits où vous ne pouvez-vous vous y attendre comme les carrefours et les feux optiques. Les champions de cette catégorie sont les taximens qui, sans gêne, prennent leur temps pour démarcher des clients au grand dam des autres usagers. Un des endroits emblématiques où s’observe cette pratique est le carrefour du campus universitaire de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

A côté des taximens, il y a ces ‘’patronnes’’ ou ‘’patrons’’ (comme aiment à les appeler les commerçants), qui sans sourciller font leurs emplettes royalement assis dans leurs véhicules au mépris des autres usagers. Quand on sait comment sont les devantures de nos marchés et autres centres commerciaux, on peut aisément comprendre les désagréments que peut provoquer ce genre d’attitude. Le mal a atteint un niveau à telle enseigne que les panneaux de signalisation ne signifient plus rien pour certains usagers. 

Les comportements inciviques dans la circulation sont innombrables. Outre les arrêts et stationnements anarchiques, il faut ajouter l’excès de visitesse et autres conduites imprudentes et dangereuses. Certains conducteurs indélicats n’hésitent pas à jeter en pleine circulation des cannettes et autres plastiques une fois qu’ils ont vidé le contenu.

Et gare à celui qui ose faire une quelconque objection face à ces indélicatesses.  Très vite une bagarre peut se déclencher où ces usagers indélicats n’hésiteront pas à insulter père et mère quiconque tente de leur expliquer que les actes qu’ils posent tranchent d’avec le comportement d’un bon citoyen.

Devant de telles attitudes, seules la force et la rigueur de la loi peuvent ramener à la raison, ceux qui pensent qu’ils peuvent agir comme ils le veulent dans la circulation.

Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org/