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L’air du temps : Toujours plus de civisme !

Question : finalement, quel est le facteur fondamental pour booster le développement d’un pays ? Si vous avez pensé, tout de go, au volume des richesses dont regorge son sous-sol ou toutes autres ressources monnayables rubis sur ongle, vous n’y êtes pas ! Car, tous ces atouts sont loin d’être suffisants pour supporter à eux seuls le poids de la locomotive de l’émergence d’un pays. Il faut toujours cette base essentielle qu’est l’attachement aux valeurs et au sens du civisme de tous les citoyens qui y vivent.

Le civisme, comme on peut le définir, est l’affirmation individuelle d’une certaine conscience politique qui place les obligations et les égards vis-à-vis de son pays, de ses lois et de ses valeurs, au-dessus de toute chose. Etre civique (ou patriote), c’est être soucieux, en toute circonstance, de faire valoir l’intérêt général sur les intérêts personnels.

Le civisme consiste à avoir, à titre individuel, une claire conscience de ses devoirs envers la société, et à respecter et à faire respecter les lois et les règles en vigueur. C’est dire qu’aucun pays, ni même aucune cité, ne saurait se passer du sens élevé de civisme de chacun de ses citoyens pour générer son harmonie et se développer. Le respect de son pays, des autres qui y vivent, ainsi que de la ‘’chose publique’, telle est la règle d’or de la bonne citoyenneté. Ainsi compris, le civisme s’impose comme étant cette essence dont doit s’alimenter toute nation animée par des ambitions de grandeur pour forger et consolider son avenir.

Partant de cette définition qui place le civisme sur le toit des vertus socio-politiques de l’éthique, on peut déduire que le sort d’une  nation repose lourdement sur les épaules  de ses citoyens invités à toujours plus de civisme. Et  le journaliste et essayiste français Hervé Edwy Plenel, nous édifie davantage sur la question dans son ouvrage titré ‘’Le droit de savoir’’ : « Le civisme (…) requiert solidarité et responsabilité. Si le civisme s’étiole, la démocratie s’étiole. La non-participation à la vie de la cité, en dépit du caractère démocratique des institutions, détermine un dépérissement démocratique », précise-t-il.

Autrement dit, quand vous êtes toujours plus enclins à réclamer vos droits, sans jamais vous soucier d’honorer vos devoirs vis-à-vis du pays et de ses institutions, vous reniez les valeurs démocratiques pour préconiser le désordre et l’anarchie. Quand, par une simple saute d’humeur, vous vous déchainez pour démolir les infrastructures et autres biens publics ou privés, vous déconstruisez les chantiers du développement. C’est dans ce sens que le grand Nelson Mandela disait que « la liberté sans le civisme, la liberté sans la capacité de vivre en paix, n’est absolument pas la vraie liberté ! ».

Toutes choses qui attestent de l’impérieuse nécessité d’accentuer la formation civique du citoyen nigérien, ne serait-ce qu’en l’incluant dans le programme scolaire. La jeune génération en a véritablement besoin !

Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org/