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L’air du temps : Le monde du transport urbain ‘’virussé’’ par des taximen-gangsters

Vous avez sans doute écouté ce message vocal émanant d’un responsable syndical du secteur des taxis qui a jugé utile de tirer sur la sonnette d’alarme pour prévenir les usagers des taxis sur l’existence de faux-taxis qui circulent à Niamey. Comme il l’explique dans son message, de nos jours à Niamey, ce n‘est pas tout véhicule portant les insignes et la tête de taxi qui es forcément un taxi. Autrement dit, le monde du transport urbain, notamment le secteur des taxis, est ‘’virussé’’

C’est dire que désormais, on ne sait plus comment faire pour éviter de tomber dans la nasse des bandits en embuscade dans presque toutes les rues de la capitale. Tu fais tes courses à pied, tu es à la merci de tous ces ‘’hiboux lugubres’’ tapis dans l’ombre, prompts à te sauter dessus pour te dépouiller de tes biens sous la menace d’un couteau ou d’un coupe-coupe. Et si tu te résous à emprunter un taxi dans l’espoir de prévenir tout danger, tu peux très facilement te retrouver dans le traquenard d’un de ces taximen indélicats qui usera de mille et une astuces pour te voler ton fric ou quelques biens précieux, voire t’agresser rudement. On parle même de femmes portées disparues après avoir emprunter un de ces taxis.

S’il est vrai que ces faux taximen n’épargnent personne, il n’en n’est pas moins vrai que tous les indices sont là pour prouver qu’ils semblent avoir surtout jeté leur dévolu sur les proies faciles que sont les femmes. En plus de subtiliser leur pochette généralement bourrée d’argent et avec des Smartphones de prestige, les taximen-gangsters usent de mille subterfuges pour leur voler d’autres biens, n’épargnant même plus les condiments et autres denrées alimentaires. On évoque le cas d’un taximan ayant réussi à berner des dames revenant du marché avec des grosses tasses remplies de condiments et poulets destinés aux mets de réjouissances d’un mariage. Après leur descente du taxi, le temps d’ouvrir la banquette arrière, filou a mis les gaz pour fuir avec toute la cargaison. Un autre moins chanceux a fui avec des bassines remplies de dambou et  de copto, sans doute en croyant qu’il s’agissait de viande et de condiments.

Que dire, sinon que le milieu des taxis a été infiltré par une nouvelle race de faux taximen qui excellent dans le vol à la tire, voire dans le brigandage pur et dur. Aujourd’hui, dans cette immense jungle du transport urbain se cachent des taxis dangereux qui pullulent dans les rues de la capitale. Un phénomène qui, en toute évidence, peut porter atteinte à la crédibilité des taximen.

Ecœurés par ce état de fait, certains conducteurs de taxi ont jugé utile de sensibilise les usagers sur le profil, mais surtout les comportements qui caractérisent ces ‘’faux taximen’’ qui ‘’gâtent le nom’’ de leur corporation. Estimant que les vrais et bons conducteurs de taxi ne doivent pas payer les pots cassés de cette crise de confiance naissante entre eux et leurs clients, ils conseillent aux usagers d’éviter de prendre des taxis ne portant pas de numéro de portière (ou l’insigne de tête de taxi) ainsi que ceux ne disposant pas de poignets permettant d’ouvrir les portières de l’intérieur. Il est aussi déconseillé de prendre un taxi en solitaire à certaines heures ou pour aller dans certains coins isolés de la ville. De même, il est conseillé aux clients d’avoir le reflexe de prendre le numéro de portière ou carrément l’immatriculation du taxi.

Assane Soumana(onep)