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L’air du temps : Inondations : la solution…béton !

La saison des pluies s’installe et avance lentement dans notre pays, suscitant l’espoir pour les uns et l’inquiétude pour les autres : espoir partagé et mille fois soupiré de jouir des avantages d’une campagne fructueuse avec une bonne production agricole, et angoisse de subir les effets dévastateurs des pluies torrentielles pouvant occasionner des inondations, avec leur cortège de morts et des dégâts matériels.

D’ores et déjà, les images du déluge provenant des régions de Diffa, de Zinder et de Maradi ayant envahi les réseaux sociaux, en début de semaine, sont là pour justifier et corroborer ce sentiment de crainte qui, finalement, domine l’espoir de goûter aux bonheurs d’une saison pluvieuse apaisée et féconde. Les images du déluge qui s’est abattu sur certaines localités, comme par exemple la commune de Hamdara sise non loin de Zinder, où il a été enregistré 262 mm de pluie, sont simplement affolantes ! Il y a bien de quoi, quand on mesure l’ampleur des dégâts occasionnés avec cinq pertes en vie humaine, un grand nombre de bétail emporté, et 379 maisons effondrées pour 2.442 sinistrés.

Les dégâts matériels sont encore plus préoccupants quand ils touchent les infrastructures routières. Et les mêmes causes provoquant les mêmes effets, cette année encore, plusieurs tronçons de route habituellement connus pour leur vulnérabilité aux pluies sont déjà impraticables. C’est notamment le cas du ‘’piège’’ de Tomboballeye, non loin de Margou, où la Nationale N°1 est coupée par un grand lac, obligeant les usagers à emprunter la voie latéritique de contournement allant de Margou à Koddo, en passant par N’Gonga et Harikanassou et Kannaré. Un véritable parcours de combattant ! Et dire que nous ne sommes pas encore entrés dans la phase critique de la saison se situant tout au long du mois d’août !

Cette situation relance, une fois de plus, le sempiternel débat sur l’insuffisance, voire la non fiabilité, de nos infrastructures routières et des ouvrages conçus pour l’assainissement dans presque toutes les villes du Niger. Mais, pour ne pas retomber dans le verbiage creux sur cette lancinante question, prenons juste le raccourci pour dire qu’il est temps d’agir en prenant, et de façon frontale, le taureau par les cornes. La solution est bien connue, c’est celle du gravier et du béton ! Car, il faut doter nos routes et nos villes d’infrastructures : beaucoup d’infrastructures bien conçues et bien faites ! Car le changement climatique et ses effets insoupçonnés ne sont pas des vains mots, mais désormais des faits, en termes de dégâts et de victimes.   

D’où la nécessité impérieuse d’élaborer un vaste programme de réalisation d’ouvrages d’assainissement dans nos villes et de protection de nos routes. Car, comme dirait l’autre, face aux déchainements de Dame nature, il faut s’adapter ou…périr !

Assane Soumana(onep)