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L’air du temps : En attendant la saison pluvieuse…

Sur la rive droite du fleuve Niger, les quartiers Nogaré, Lamordé, Zarmagandeye, Karadjé, Nordiré, Gaweye, etc. Et de l’autre côté, à la rive gauche, Saga, Liboré, N’Dounga, plusieurs villages riverains ainsi que les vastes étendues de rizières. Tout ce grand ensemble représentant les environs du fleuve Niger, sur des kilomètres à la ronde baignant dans eaux du fleuve Niger qui a quitté les limites de son lit habituel pour dégouliner de toutes parts. Vous parlez d’inondations, un véritable déluge sur fond de désolation !...

Ce décor cauchemardesque n’est autre que la représentation typique du désastre qui sévissait à Niamey au courant du mois d’août 2020.  Cela fait environ dix mois, mais les sinistrés, eux, se rappellent encore, car les souvenirs des traumatismes endurés restent toujours vivaces dans leur esprit. Surtout en ces débuts de la campagne d’hivernage où tous ceux qui ont vécu le calvaire de ces inondations se demandent déjà de quoi sera faite cette saison qui s’annonce.

Les autorités compétentes non plus n’ont pas oublié. Fraichement venues aux affaires, elles se sont empressées de mettre les petits plats dans les grands pour prévenir, et épargner les habitants des quartiers à risque d’inondation, un scénario catastrophe similaire à celle de la campagne précédente. On a vu le Président de la République, himself, se déplacer pour se rendre sur les chantiers de reconstruction et de renforcement des digues à la base du désastre de l’année passée. On a ensuite vu le Premier ministre réunir autour de lui les membres du Comité d’orientation du mécanisme de réponse immédiate aux situations de catastrophe, à l’effet de réfléchir sur les dispositions prises pour prévenir, sinon mieux gérer, d’éventuelles inondations.

On a également vu le tout nouveau président du Conseil de ville de Niamey, se démener dans tous les sens dans les cinq arrondissements communaux de la capitale, scrutant les quartiers à risque et y cibler des actions d’urgence à entreprendre au plus vite pour prévenir les inondations. Et depuis quelques jours les pelleteuses et les tractopelles sont à l’œuvre dans différentes zones de la ville pour creuser des tracées de canalisation des eaux de ruissellement. Dans les artères de la ville des agents de la voirie se déploient partout pour curer les caniveaux. Bref, rien n’est laissé au hasard !

Pour le reste, à Niamey et dans les autres villes du pays, il revient aux habitants des quartiers à haut risque d’inondation de mesurer l’ampleur du danger qui les guette. A défaut de quitter les zones potentiellement inondables, ils pourront s’organiser en comité de vigilance, comme c’est le cas au quartier SONUCI Nord, pour mener des actions de veille citoyennes en vue d’aider les autorités compétentes…à les aider !

Par Assane Soumana(onep)

04 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/