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L’air du temps : Ce cruel et mystérieux ‘’Maï Adda’’

Mardi dernier, les habitants de Niamey se sont réveillés en sursaut le matin pour se heurter aux réalités cruelles des multiples facettes de l’insécurité au sein de la capitale. Il s’agit de ces images insoutenables montrant un homme du quartier Aéroport salement blessé à l’oreille et à la main par un jeune homme présenté comme étant l’auteur du ‘’massacre’’ de la victime. Sur la vidéo, l’agresseur indexé par la foule comme étant le tristement célèbre ‘’Maï Adda’’ ou ‘’l’homme à la machette’’. Celui-ci était entouré d’une foule d’hommes et de femmes qui le couvraient d’injures et de récriminations. On pouvait entendre des voix s’élever dans la foule pour lancer des ouf de soulagement. D’autres encore plus sceptiques se demandent s’il s’agit du vrai ‘’Maï Adda’’ ou d’un autre délinquant de son genre.

En effet, il se raconte au quartier Aéroport que le vrai ‘’Maï Adda’’, c’est ce mystérieux criminel  habillé en noir de la tête aux pieds et armé de coupe-coupe qui, depuis quelques années, s’est rendu célèbre dans l’art de s’introduire nuitamment dans les domiciles, pour y semer le malheur. Jetant son dévolu sur les femmes sans défense, généralement en l’absence du mari, il use de la violence brute pour violer les femmes. Son animosité est sans commune, car à la moindre résistance, il n’hésite pas à frapper ses proies à coups de machette. Ses agissements sont tellement terrifiants que les paisibles citoyens des quartiers Aéroport, Niamey 2000 et Talladjé vivent constamment dans la terreur.

Pire, certains commencent à redouter que, depuis quelques années qu’il opère sans être mis hors d’état de nuire, il a fini par faire des émules. En effet, les actes d’agression (ou même de simple bagarre) avec usage d’armes blanches sont devenues monnaie courante dans ces quartiers-là. De tels actes nous rappellent le phénomène des ‘’microbes’’ qui, il y a quelques années de cela, rendaient la vie difficile aux habitants d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Aussi, devant cette atmosphère ambiante d’insécurité qui plane au-dessus de leur tête, les habitants des quartiers à risque, à défaut de pouvoir s’organiser, doivent faire appel au secours des forces de sécurité. C’est dire qu’ils sont interpellés sur l’impérieux devoir qui leur incombe de bien collaborer avec la police nationale, toujours à pied d’œuvre pour éradiquer le spectre de l’insécurité urbaine. Sachant qu’il y a des indices qui ne trompent pas, ils se doivent de dénoncer tout individu ou agissement suspect pouvant permettre de démanteler ces cruels bandits.

Assane Soumana

29 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/