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L’air du temps : Plus d’éclairage contre l’insécurité urbaine

 L’air du temps : Plus d’éclairage contre l’insécurité urbaine

Il est certes vrai que, ces dernières années, des efforts remarquables ont été faits dans le domaine de l’éclairage public au sein de la capitale à la faveur des réalisations du Programme Niamey Nyala, avec des nouveaux boulevards et autres places stratégiques équipés de lampadaires solaires et suffisamment éclairés. Mais, pour faire briller toutes les rues et ruelles de l’immense ville de Niamey, il faut une œuvre de longue haleine, voire tout un travail de Titan ; ce à quoi nous invitons avec véhémence les autorités en charge de la gestion des affaires de la cité. Car, aujourd’hui encore, vue d’un avion par un vol de nuit, Niamey n’a pas encore atteint ce taux de luminescence qui se dégage de certaines grandes villes d’Afrique.

Pour les usagers, en l’occurrence les piétions, une fois la nuit tombée, aller du Rond-point Justice jusqu’à la Place de la Concertation, en passant par la devanture de l’Hôtel de ville et la Place du Petit marché, est synonyme d’un véritable parcours du combattant. Raison ? Le risque d’insécurité qui plane du fait de l’obscurité pesante qui règne sur cet itinéraire ! Le même scenario se présente pour les piétons qui doivent emprunter, la nuit, toutes les autres voies allant du même Rond-point de la Justice vers toutes les destinations. Et dire que là, nous sommes en plein centre-ville de la capitale !... Que dire alors de la situation dans les autres coins et recoins de la Communauté Urbaine de Niamey ? Dans la plupart des quartiers, les lampadaires, même si elles existent, ne fonctionnent plus normalement, plongeant les rues dans une totale obscurité une fois la nuit tombée. Dans beaucoup d’autres quartiers, l’obscurité est quasiment totale.

Dans ce domaine, comme dans tant d’autres, l’on a toujours tendance à faire porter le chapeau des fautes ou manquements aux seules autorités municipales. Tomber de telles accusations faciles, c’est oublier le rôle et les devoirs qui incombent aux citoyens qui ont un grand rôle à jouer dans la vie de la cité. Ainsi, en matière d’éclairage, en attendant les faisceaux fluorescents des lampadaires, les domiciles et les établissements publics et privés peuvent apporter une bonne part de contribution dans l’éclairage des quartiers. Il suffit que les gens fassent l’effort d’installer, à la devanture de sa résidence ou son établissement, ne serait-ce que deux ou trois ampoules pouvant éclairer les rues et les ruelles avoisinantes. Et pourquoi pas des caméras pour dissuader, sinon épingler, les éventuels visiteurs indésirables !

Une telle initiative, en plus d’apporter un peu d’éclat dans les quartiers, sera d’une importance capitale en matière de lutte contre l’insécurité, avec tous ces ténébreux personnages au regard gluant qui rôdent dans les coins obscurs, prêts à exploiter la moindre occasion pour agresser les passants qui sont traumatisés, blessés (souvent même tués) et dépouillés de leurs biens.

Assane Soumana

22 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/