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L'air du temps : Du respect des passages protégés des piétons

L'air du temps : Du respect des passages protégés des piétons

Avec la reprise des cours dans les écoles, la question de la problématique de la circulation des piétons refait surface à Niamey. Tenez, rien que mercredi matin, me rendant au service en empruntant le boulevard Tanimoune, un spectacle inouï s’est présenté à nos yeux, peu avant 8 heures, avec des élèves et des petits écoliers, tous pressés de traverser les deux voies du boulevard pour ne pas accuser du retard. Aux environs du CEG 25, des groupes d’élèves attendaient en bordure de la route, guettant la moindre opportunité pour traverser tout en prenant soin de ne pas se faire faucher par une voiture ou une moto.

L’attente étant souvent très longue pour ces élèves obnubilés par le souci d’aller en classe à l’heure, certains d’entre eux se résolvent à forcer le passage en engageant une course périlleuse au milieu des voitures et des motos roulant à vive allure. Les moins intrépides d’entre eux prennent leur mal en patience en attendant qu’un automobiliste plus courtois songe à s’arrêter pour leur céder le passage. Malheureusement, les  automobilistes ne comprennent la règle élémentaire  selon laquelle, dans la circulation, le piéton est roi, du simple fait que c’est lui plus faible. En tout cas, très rares sont ceux d’entre eux qui daignent marquer l’arrêt pour laisser passer les piétons. Et souvent, même leur céder le passage peut être fatal pour les piétons, car un autre automobiliste ou motocycliste peu soucieux peu débouler sans égard pour les surprendre en plein milieu de la route.

Même avec les derniers feux optiques mis en place au niveau des croisements des voies, la plupart des conducteurs, du haut de leur 4x4, ont tendance à bafouer allègrement le signal de passage des droits des piétons. De même, les panneaux de signalisation dressés sur poteau que les marquages blancs au sol, sont simplement ignorés et violés par les automobilistes au grand dam des piétons. Pourtant, les règles de bonne conduite imposent qu’à l'approche d'un passage piéton, les automobilistes doivent ralentir afin que, lorsqu’un piéton s'apprête à traverser, ils puissent s'arrêter systématiquement devant les marquages au sol.

En violant ces règles, les conducteurs feignent d’ignorer que les piétons, qu’en des égards qu’ils  méritent, les piétons ont aussi droit à la priorité de passage et que chacun doit se faire l’obligeance de respecter. Franchement, des efforts doivent être faits pour nous sortir de cette logique de loi de la jungle qui a toujours caractérisé les rapports entre les automobilistes, les motocyclistes, les cyclistes et les piétons en matière de circulation routière au sein de la capitale. Aussi, les uns et les autres doivent surtout faire attention aux différents points de passage des élèves et écoliers aux heures de la descente.

Assane Soumana(onep)

30 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/