Accéder au contenu principal

Le groupe de danse ‘’Damanzo Junior ‘’ de Abdoul Latif Zabeirou Oumarou : « Mon rêve, c’est de contribuer à promouvoir la danse nigérienne au plan national et international »

Créé en 2018, le groupe Damanzo Junior est spécialisé dans la danse. Il met en exergue les talents tradi-modernes. Avec 8 danseurs dont 6 garçons et 2 filles, le groupe est sous l’encadrement et le management de Abdoul Latif Zabeirou Oumarou, lui-même danseur professionnel chorégraphe et interprète. Né le 30 Juillet 1994 à Akokan, Arlit, il est marié et père d’un enfant. Abdoul Latif Zabeirou Oumarou gère Damanzo Junior avec sa femme Rachida qui a évolué dans le groupe.

« J’ai abandonné les études en classe de terminale pour me consacrer à la danse depuis 2007. La danse n’était pas parmi mes priorités mais, ce sont les compétitions inter établissements qui m’ont amené à l’aimer lorsque j’étais élève à l’école Wangari. Mes amis et moi nous avons créé notre premier groupe ‘’Anachoua Junior’’ sous la tutelle de feue Hamsou Garba. Par la suite j’ai intégré un nouveau groupe appelé ‘’Suprême Dance’’ puis un autre, ‘’Fondation Wiza’’ », raconte Abdoul Latif Zabeirou Oumarou, retraçant un peu son parcours.

Avec la détermination et la volonté d’éclore son talent de danseur, il a eu l’idée de créer son propre groupe, ‘’Damanzo Star’’ en 2012 dont il est le manager et en 2018 il a mis en place ’’Damanzo Junior’’. Le groupe ‘’Damanzo Star’’ n’est plus très actif car chacun vaque à ses occupations, mais ses éléments restent toujours disponibles s’il y a une prestation, une invitation  où ils doivent nécessairement  être présents.  

Damanzo Junior a vu le jour à travers le grand événement culturel annuel Sukabe organisé par Soumana Tinni Wonkoye, un grand homme de culture. Abdoul Latif encadre lui-même les membres de son groupe. Avec plusieurs années d’apprentissage et d’expérience, ils ont su conquérir le cœur de nombreux fans par des prestations originales.

 « Les répétitions se font au centre des jeunes de Jangorzo. Généralement tout se passe dans de bonnes conditions. Notre seul problème souvent, est que certains éléments n’ont pas assez de moyens pour répondre présents à tous les rendez-vous », explique-t-il.

Damanzo Junior a un répertoire chorégraphique riche et varié  notamment des danses peules, touaregs, gourmantché, haoussa et béri béri. Ces jeunes font la fierté du Niger sur le plan national. Talentueux, professionnels, fougueux, passionnés, ils ont remporté la totalité des compétitions auxquelles ils ont pris part de 2018 à 2023 dont le Big Bounce qui est la plus grande compétition de danse au Niger.

 « Nos multiples exploits nous ont valu de nombreuses prestations lors des différents événements, tels que des rencontres nationales et internationales, des dîners de gala ; des cérémonies sociales, de cocktail et des soirées culturelles », dit-il.

« Mon rêve c’est de contribuer à promouvoir la danse nigérienne au plan national et international ; faire une tournée pour faire connaître ‘’Damanzo Junior’’ dans toute les régions du Niger même dans les villages. Animer et sensibiliser les enfants, montrer nos cultures à travers à la dance. Quand nous prestons, nous portons nos tenues traditionnelles pour que les étrangers puissent découvrir nos valeurs. Nos ethnies ont des styles de danse très riche et c’est mon rêve de les faire connaître », affirme le manager du groupe, invitant aussi les partenaires à les aider financièrement.

Latif Zabeirou estime avoir beaucoup gagné grâce à la danse : il a payé ses études, il s’est marié et arrive à prendre soin de sa famille. Pour faire connaitre d’avantage son groupe de danse Latif a réalisé 5 clips vidéos, qui seront lancés sur youtube, Facebook et Tictock. Il envisage aussi la création de beaucoup d’événements culturels, des compétitions inter-établissements, des compétitions de groupe de danse, des soirées, et un grand concert 100% danse avec ses partenaires. Ainsi, il prévoit d’inviter un jour des Stars comme Serge Beynaud, Hamisu breaker du Nigeria.

La danse n’a aucun impact sur les études des éléments qui sont toujours sur les bancs. Il arrive même que soient prises en charge les études de certains membres du groupe.

Par Assad Hamadou (Stagiaire)

Source : http://www.lesahel.org