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Portrait d’Abdoul-Farid Boubacar Djibo : La comédie comme moyen de conscientisation

Passionné de la comédie depuis sa tendre enfance, Abdoul-Farid Boubacar Djibo dit El-Farido, ambitionne d’y faire carrière. Unique enfant de ses parents, donc seul à la maison, il a meublé son temps, de son enfance jusqu’à l’adolescence, de détente étaient quasi monotones.

Comme le confie le jeune artiste, sa mère faisait de tout son mieux en lui racontant des choses susceptibles de faire rire un enfant qui a tant besoin de se défouler. En dehors de sa mère, il y avait aussi la télévision sur laquelle il s’appuyait pour combler le manque de détente. Ce sont surtout les dessins animés des chaines dédiées aux enfants qui lui permettaient de s’éclater. « J’adore la comédie depuis le bas âge. J’ai toujours aimé les choses qui font rire quelles que soient leur nature. Je ne peux jamais résister face à quelque chose qui fait rire. Au fil du temps, sur la base de ce que j’assimile en regardant les dessins animés, j’ai commencé à construire un modèle de pensée pour faire rire d’abord mon entourage immédiat, c’est-à-dire la famille, les amis et les connaissances que je côtoie tous les jours, avant d’étendre petit à petit ma passion dans la société tout entière », a expliqué M. Abdoul Farid Boubacar Djibo.

A l’école primaire déjà, les prémisses d’un futur comédien commençaient à se révéler. Ses camarades d’école et les enseignants étaient gracieusement servis à travers les doses des choses qui faisaient rigoler. Avec les gestes, les faits, la démarche et les paroles drôles, Abdoul Farid Boubacar Djibo captait l’attention de son public. L’école a été pour lui un espace privilégié pour développer son

talent. C’est ainsi qu’il commença à faire des petites prestations lors des cérémonies de remise de bulletin de fin d’année, les fêtes scolaires ou à l’occasion d’autres cérémonies qu’organisait son établissement. «  Je me portais volontaire pour aller animer lors des fêtes scolaires à chaque fois qu’il y a des activités. Dans les autres établissements, les responsables n’hésitaient pas à faire recours à moi. Je voyais que vraiment ils m’aimaient. Cela m’a donné le courage de continuer. Progressivement, avec la motivation de la famille et le public, le courage de persévérer  m’habite tout le temps », a souligné le jeune comédien.  

En effet, il a fallu 2015 pour qu’il se lance officiellement dans l’art de la comédie. « Mon objectif dans la comédie est de conscientiser la population à travers des thématiques qui rendent compte des préoccupations de la société en dénonçant effectivement un certain nombre de comportements ou de contre-valeurs. Mon seul et unique engagement dans la comédie est d’arriver à un changement de comportement au sein de la société », affirme-t-il. A son actif, un certain nombre de productions vidéos comiques. Il s’agit notamment de sa  musique la plus populaire « les ZAMERIKAIN de la grande base. » ; « Soboro bayada wani guida saï daouda » ; « System contre le vol de moto » ; « Corona virus » ; « La finale du Tremplin des jeunes talent (100% live). » ; « préservons nos valeurs culturelles en musique » ; « Mallan makaho » etc.

Agé de 25 ans, El-Farido est un étudiant en Art et communication à l’Université Abdou Moumouni. Il est détenteur d’une licence en communication marketing. Il est à la fois humoriste, musicien, guitariste et chanteur. Le jeune comédien a reçu plusieurs formations dans le domaine musical mais aussi humoristique à travers des partenaires comme le CCFN ; le club UNESCO de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ; la commission des affaires culturelles de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ; la troupe ANPPC galgagiya et la JSD.

Les vidéos d’Abdoul-Farid Boubacar Djibo peuvent être retrouvées sur la page Facebook de El-Farido officiel ou encore sur Tick-tock elfarido227. La plus grande difficulté de ce jeune artiste, c’est la famille surtout sa maman qui n’aime pas la musique. Elle le soutient en revanche lorsqu’il s’agit de la comédie. Les autres obstacles se résument au manque de moyens pour l’acquisition du matériel. « Les appuis sont devenus rares. Et pour en avoir, il faut connaitre les circuits » dit-il. Le souhait le plus ardent du jeune comédien est de participer au développement de son pays et du monde en général. Ses fans  continuent de le soutenir en disant que l’artiste a de beaux jours devant lui. Bon vent El-Farido !

Indatou Harouna (Stagiaire)

Source : http://www.lesahel.org