BAGRI : plusieurs milliards de prêts octroyés à des amis parents et connaissances : Qui a aidé Yaou Saga et consorts à couler la banque ?
Ce qui se passe à la BAGRI est extrêmement grave, et doit interpeller les gouvernants au plus haut sommet de l’Etat. La vocation de cette banque principalement, consistait à soutenir et accompagner certaines activités, particulièrement dans les domaines très sensibles de l’élevage et l’agriculteur, sur lesquels repose essentiellement l’économie Nigérienne. Mais les paysans qui ne sont pas véritablement financés, sont courtcircuités, à cause d’une mafia organisée, qui a plongé l’institution financière dans une agonie certaine. Des milliards alimentaient les comptes des individus teigneux, qui n’ont aucune relation avec la terre et les animaux. Ces jours-ci, circule sur les réseaux sociaux de la place, un document au contenu très accablant sur la gestion antérieure de la Banque Agricole du Niger (BAGRI NIGER). Si jamais ces révélations étaient fondées, cela pourrait amener la Direction Générale de la Banque à devoir s’expliquer sur l’octroi de toutes ces créances douteuses au profit de la famille, d’amis ou autres partenaires en affaires. Le document en question paraissait bien renseigné, provenant probablement d’une source interne. En effet, les informations et les menus détails qui les accompagnaient étaient d’une telle vraisemblance qu’ils ne pouvaient être le fruit d’une pure invention de l’imagination sortie de la tête d’un détracteur quelconque. Les sommes concernées par ces créances de complaisance étaient astronomiques, car s’élevant à plusieurs milliards de nos francs. Il s’agissait, en fait, des suites de l’affaire dite de ‘’Yaou Saga’’, du nom de ce lotisseur à la réputation sulfureuse qui est actuellement sous mandat de dépôt dans le contentieux avec les parcelles de la Garde Nationale du Niger (GNN), et qui avait bénéficié de plus de trois milliards de francs CFA de prêt auprès de la BAGRI. Faut-il le rappeler, la BAGRI avait été déjà au bord du précipice dans un passé récent. Décidément, cette institution chargée de financer le monde agricole nigérien ne sait jamais faire parler d’elle de la meilleure façon qui soit que de donner lieu à de scandales les uns plus scabreux que les autres !
À suivre...
Amadou Harouna (Le Canard en furie)