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Panier de la ménagère : Le violet de Galmi est plus en plus cher sur les marchés

L’oignon s’impose comme l’un des principaux produits d’exportation au Niger. Bien connu pour ses qualités à la cuisine, l’oignon nigérien communément appelé Violet de Galmi jouit d’un avantage concurrentiel sur les marchés régionaux. Cette variété qui était jadis disponible sur les marchés locaux est aujourd’hui de plus en plus chère. Si son exportation rapporte beaucoup de revenus aux producteurs et des devises à l’économie nigérienne, la cherté du violet de Galmi le rend inaccessible.

Malgré la disponibilité de l’oignon sur les marchés de Niamey et la conservation dans tous les départements du Niger, on constate une hausse de prix de l’oignon ces derniers temps dans la ville de Niamey. Une situation qui s’explique par le fait que l’oignon disponible sur le marché est importé soit du Nigéria ou de l’Algérie. Les clients se plaignent de cette hausse des prix. Cependant un vendeur de l’oignon au petit marché explique pourquoi le prix de l’oignon a connu une hausse vertigineuse. «Il n’y a pas la variété du violet du Galmi sur le marché. L’oignon que nous consommons nous vient de l’Algérie. On achète le sac de 25 kilo à 25000F et le seau à 2000F ou plus», a-t-il expliqué, ajoutant depuis deux années, l’oignon devient de plus en plus cher en cette période de l’année.

Par ailleurs, une cliente qui s’approvisionne chaque semaine se plaint du prix de l’oignon. «La semaine passée j’ai acheté le seau à 1500F, aujourd’hui il me faut 2000F pour avoir le même seau. Je préfère acheter l’oignon d’Algérie que celui du Nigeria car l’oignon d’Algérie ne se gâte pas aussi rapidement comme l’oignon du Nigeria» a fait remarquer Mme souleymane Aissa.

Une autre consommatrice, Aliya Yacouba est venue au marché Wadata pour acheter le sac d’oignon pour le mariage de sa sœur. «L’oignon est le plus utilisé pour le repas des cérémonies notamment pour la préparation de la sauce et du ’’Kopto’’. J’ai sillonné tout le marché sans avoir la moindre réduction sur le prix. Le grand sac est à 50.000F», a-t-elle affirmé.

Ainsi, de l’avis de plusieurs commerçants, la hausse actuelle de prix de l’oignon serait liée à l’exportation de la production locale vers les pays côtiers où il est vendu encore plus cher. La production nationale d’oignon est censée couvrir les besoins du pays avant de songer à l’exportation. Cependant, les producteurs privilégient l’exportation où ils ont un avantage comparatif et des prix plus rémunérateurs.

Nafissa Yahaya(Stagiaire)

Source : http://www.lesahel.org