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Scandale financier : Un marché de 3 milliards de FCFA éclabousse des responsables de la CNSS

Les faits remontent de 2018, lorsque les responsables de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) ont fait appel à un cabinet burkinabé pour l’audit du système informatique de la société. Le marché a été octroyé sans mise à concurrence. Ce, malgré les réticences de certains agents de la CNSS. Pour bien arnaquer la CNSS, les responsables du cabinet burkinabé ont proposé la mise en place d’un schéma directeur informatique. Ce que les responsables de la CNSS ont, sans tergiverser, accepté. Ils ont fait virer les trois (3) milliards dans les comptes bancaires du cabinet burkinabé. Aujourd’hui, plus de quatre ans, rien n’a été fait, pas de schéma directeur du système informatique. Seul le pactole de 3 milliards de Fcfa a été partagé entre les responsables du cabinet burkinabé et leurs complices de la Caisse nationale de la sécurité sociale. Ce scandale financier fait aujourd’hui grand bruit dans les bureaux et coulisses de la CNSS. Il semble que, pour faire taire certains agents, les responsables du cabinet burkinabé auraient fait un tour à la CNSS. Que dire du chantier de construction du nouveau siège de la CNSS dont les travaux piétinent toujours ? Le marché de construction de l’immeuble a été octroyé entre 2012 et 2013 avec une enveloppe de plus de 10 milliards de FCFA. En plus des magouilles et délinquances financières perpétrées à la CNSS, cette affaire de 3 milliards débloqués pour un audit informatique est une arnaque opérée sur le dos des contribuables, les pauvres contribuables qui ont toujours de la peine pour joindre les deux bouts. Du reste, des contribuables qui ont des difficultés pour gagner la pitance quotidienne. Cela, pendant que leurs cotisations sociales sont abusivement utilisées par des responsables de la caisse. Aujourd’hui, il faut nécessairement que le nouveau directeur général de la CNSS donne des explications sur cette indigne affaire qui empoisonne l’atmosphère à la caisse. D’autant qu’il ne pourrait pas ne pas être au courant. Auquel cas, on serait tenté de l’accuser d’être complice. Et à l’Inspection générale d’Etat et à la HALCIA de faire rentrer l’Etat dans ses droits. Nous y reviendrons !

Ali Soumana