Skip to main content

Visites de la Représentante résidente de la Banque Mondiale  au Niger sur les sites des projets intervenant dans la région d’Agadez : Apprécier l’impact des interventions des projets financés par la Banque Mondiale et échanger avec les populations bénéfic

Au cours d’une mission de 72 heures qu’elle a effectuée à Agadez, la Représentante résidente de la Banque  Mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse, a visité six projets qui interviennent dans la région sur financement de l’institution. Il s’agit du PARISS, un projet d’irrigation, du PMAU, du Projet de Gestion des risque de Catastrophe et de Développement Urbain (PGRC-DU), du Projet de développement des compétences (PRODEC), du Projet d’accès à l’électricité, le Projet Filets Sociaux Adaptatifs (NELACEP), etc.

Le projet PARISS, dont un des sites a été visité à Toudou Oufana, a démarré ses activités en 2020 dans la région d'Agadez et intervient dans quatre communes à savoir : Ingall, Dabaga, Tchirozérine, et la Commune Urbaine d'Agadez. Il touche 3500 bénéficiaires et ses interventions portent sur l’Aménagement de petits périmètres irrigués, sur 1716 hectares; l’Appui à la production à travers la mise en place des intrants agricoles; la construction d'ouvrages de mobilisation des eaux et l’Appui-conseil agricole aux producteurs. Le PARIIS Niger, qui vise à augmenter les superficies irriguées, a récemment apporté une contribution 30 tonnes de semences certifiées de pomme de terre aux producteurs sinistrés, ce qui a permis  d’emblaver au moins une trentaine d’hectares au profit de 60 ménages agricoles.

Mme Joelle Dehasse a visité également un autre site de production agricole à Timiotappuité par le PGRC-DU, financé par son institution. Il s’agit d’un périmètre de 5 hectares exploité en majorité par des femmes. Les objectifs des ces sites de production cadrent bien avec les orientations du gouvernement en matière de développement de l'agriculture irriguée notamment l'initiative 3N, les Nigériens nourrissent les Nigériens. Ces projets agricoles permettront aux exploitants d’assurer la capitalisation des connaissances acquises et de garantir la durabilité de leurs activités.

Mme Joelle Dehasse a visité, mardi, le Lycée Professionnel de l’Hôtellerie et du Tourisme (LPHT) d’Agadez financé par la Banque Mondiale à travers le PRODEC pour un montant de 800 millions de FCFA, un centre de formation professionnelle de référence au niveau de la sous-région. La création du lycée permettra en outre de pallier aux insuffisances en personnels qualifiés, un souci majeurs des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie. L’appui du PRODEC a permis au lycée d’accroitre son effectif et pour la première fois depuis sa création au chef de travaux d’être en contact direct avec les professionnels en plaçant les apprenants en stage dans leurs entreprises.

La Représentante de la Banque Mondiale au Niger qui a ensuite visité le site du village de Azzel où le Projet Filets Sociaux Adaptatifs II  ‘’Wadata Talaka’’, via l’antenne région le d’Agadez, avec l’appui et le financement de la banque mondiale  a intervenu en 2020 à travers le cash transfert en réponse à la pandémie du Covid19 qui a affecté les activités socio-économiques de la population. Au total 15.975.000FCFA ont été injectés et permis aux bénéficiaires de démarrer normalement leu activités ce qui du coup a permis la relance des acticités de maraichages, d’élevage et de petits commerces.

Auparavant, la Représentante de la Banque Mondiale au Niger a visité dés son arrivée à Agadez le champ de captage de Afara  réalisé dans le cadre des travaux de renforcement et d’extension des systèmes d’alimentation en eau de la ville d’Agadez  sur financement de la Banque Mondiale à travers IDAPEAMU. La première phase  des travaux a consisté à la réalisation de neuf forages dont 3 au niveau du champ de captage de Kerbougou, et 6 au niveau de la zone d’Afara. Pour cette première phase, les 9 forages ont été réalisés.  Une deuxième phase avait démarré en mars 2019 avec la réalisation et la mise en service des 6 forages réalisés dans la zone d’Afara ; leur équipement électrique ; la construction d’une station de reprise à 37 kilomètres de la ville d’Agadez sur la route d’Arlit; etc.

Au terme de sa mission au cours de laquelle elle était accompagnée de ses collaborateurs et du Directeur du suivi des investissements au Ministère du Plan, la Représentante de la Banque mondiale au Niger a eu une rencontre avec les autorités régionales et coutumières, les acteurs de la société civile, les coordonnateurs des projets pour discuter des priorités pour la région d’Agadez. La rencontre a été l’occasion de comprendre la mission de Banque mondiale, des investissements, des procédures d’attribution des marchés, l’engagement des citoyens et réfléchir sur des questions aussi importantes que celles relatives à l’accès à l’énergie, l’eau, l’emploi des jeunes, etc.

« C’est un dialogue que la Banque mondiale va poursuivre », a indiqué Mme Joelle Dehasse. ‘’Nous sommes fiers de notre mission parce qu’on n’a pu voir  les investissements qui ont réalisé leurs objectifs et ceux qui peinent un peu atteindre leurs objectifs. La mission intervient dans le contexte de la préparation de  l’évaluation a  mi-parcours du programme de la Banque Mondiale  qui aurait du avoir lieu l’année dernière et qui a été suspendu en raison de la pandémie du  Covid-19.Il s’agira présent d’évaluer les activités de la banque de 2018 à nos jours.

« Ce sera l’occasion d’entendre les acteurs sur les activités de la Banque mondiale sur l’ensemble du territoire et les priorités en matière de développement pour le Niger  et voir comment la banque mondiale peut appuyer le pays sur ses priorités. La banque mondiale intervient à travers l’association internationale de développement IDA».

Au Niger, il y a trois axes prioritaires, selon Mme Joelle Dehasse : « le développement rural et les infrastructures, le développement du capital humain et la protection sociale, la gouvernance et l’appui au secteur privé dans des perspectives de création d’emploi. Nous avons trois thématiques transversales  que nous cherchons à valoriser dans tous nos investissements, c’est le genre pour voir les opportunités pour les filles et les femmes dans tous les différents secteurs, voire aussi comment les financements de la banque mondiale peuvent aider à régler les conflits  liés aux ressources naturelles, la pauvreté, le renforcement de la résilience des populations ».

Auparavant le Secrétaire général de la région d’Agadez, M. Attaher Adam, a souligné dans une brève intervention les défis auxquels la région est confronté :les effets néfastes la variabilité  climatique sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage principales activités des population, mais aussi la migration et ses répercussions sur les secteurs sociaux de base  en matière de santé d’éducation et l’hydraulique, le mauvais état des routes  qui affecte dangereusement l’économie de la région et la crise sanitaire de la Covid-19.

Il a enfin remercié la Banque Mondiale pour tous les appuis qu’elle ne cesse d’apporter aux populations à travers des projets de développement  qui œuvrent inlassablement pour relever les défis précités et a  souhaité  que d’autres projets sur financement de la banque mondiale au profit des populations de la région d’Agadez.

Par Abdoulaye Harouna, ANP-ONEP / Agadez

05 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/