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Etalissements Ouhoudou Younoussa : Une source d’insécurité publique permanente !

Les Etablissements Ouhoudou Younoussa, décidément, ne laissent point les Niaméens indifférents, car en plus de les délester quotidiennement de leurs maigres ressources financières par un système commercial qui fonctionne au rabais, ils constituent également une bouche énorme d’embouteillage qui paralyse totalement la ‘’Voie Express’’ qui passe devant ses boutiques. Cette situation chaotique créée devant ses boutiques (Tenez, souvent, les clients forment des files indiennes interminables qui finissent sur des bousculades monstrueuses blessantes !) est une aubaine inespérée pour les petits délinquants pour opérer leurs forfaits de pickpocket sur les innocents clients.

Pourtant, il ne s’agit pas de notre quels Etablissements, mais de ceux du plus grand importateur au Niger (Capable d’importer au Niger et au Mali plus de 100 mille tonnes de marchandises par an), qui appartiennent à Ouhoudou Younoussa, cet ancien cireur de chaussures originaire de la région de Gao, au Mali, qui avait débarqué, comme de nombreux jeunes maliens de cette partie du pays, à la fin des années 70, au Niger, dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure. Eh bien, ce rêve de ‘’Ariya Gao’’ (C’est le sobriquet commode que les Nigériens donnent aux ressortissants de cette localité) s’est réalisé, puisqu’aujourd’hui, Ouhoudou Younoussa est à la tête d’une immense fortune estimée à plusieurs dizaines de milliards de nos francs. Cet empire commercial s’est construit, le plus souvent, dans la pure tricherie dans l’observation des règles de la concurrence, en cumulant à la fois les titres d’importateur, de grossiste, de semi-grossiste et de détaillant. Ainsi, grâce à ses multiples casquettes commerciales, il fausse tout le jeu de la saine concurrence commerciale au niveau national, sans que les pouvoirs publics daignent le rappeler à l’ordre. Pire, à un moment, grâce notamment à certaines complicités au sein de la Douane nigérienne, ses marchandises en transit étaient reversés sur le territoire nigérien, sans avoir payé les droits fiscaux nationaux. Démasqué par une inspection menée dans les services douaniers, en 2012, il avait été arrêté, écroué et ses Etablissements avaient subi un redressement fiscal de plusieurs milliards de nos francs. Finalement, il réussit à s’en tirer à bon compte, en prenant, astucieusement, la carte du parti rose ! Auparavant, sous la Cinquième République de Tandja Mamadou, il avait été épinglé par la Direction Générale des Impôts (DGI) qui lui reprochait la rétention de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) sur ses ventes commerciales, croyant certainement que cette somme lui appartenait personnellement. Evidemment, en faisant bon marché de toutes ces règles, cet ‘’épicier-importateur’’ s’est constitué une énorme fortune qui suscite, aujourd’hui, bien des convoitises. Pour preuve, un rocambolesque braquage de son véhicule transportant à la banque les recettes hebdomadaires a été perpétré, courant cette semaine, dans les alentours de la Place de l’ancien Petit-Marché, non loin de ses magasins. On estime le butin pris par les malfrats à quelques 600 millions de nos francs. Radin, comme ‘’Oncle Picsou’’ de la célèbre Bande Dessinée, Ouhoudou Younoussa agit toujours en goujat, en informel, pour transporter une somme pareille dans un tacot ! Il faut, en effet, s’appeler Ouhoudou Younoussa pour agir de la sorte, en mettant en danger la vie de paisibles citoyens qui se trouveraient au mauvais endroit et au mauvais moment. Il serait grand temps que les pouvoirs publics sortent de leur laxisme ou de leur complaisance vis-à-vis de ce commerçant à la réputation sulfureuse, dont le patrimoine n’apporterait pas grand-chose, non seulement aux caisses de l’Etat en termes de droits fiscaux conformes à son chiffre d’affaires réel, mais aussi en termes d’emplois nationaux (On raconte qu’il emploie plus d’étrangers que de Nigériens) et autres actions sociales ( construction de classes d’école, de centres de santé, d’orphelinats…), comme le font toutes ces grandes sociétés commerciales de la place pour adoucir leur image de marque auprès du public. Certaines langues méchantes racontent même que la ‘’Zakat’’ (impôt purificateur de l’Islam) prélevée sur son patrimoine est convoyée dans sa région natale, au Mali ! Terrible ! Même les nécessiteux du Niger n’ont guère droit à la compassion d’Ouhoudou Younoussa ! Affaire à suivre !

Sanda