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À qui profite la liquidation de l’Hôtel Gawèye ?

À qui profite la liquidation de l’Hôtel Gawèye ?

Dans une intervention télévisée qui circule sur les réseaux sociaux, Madame Mamane Roukayatou, employée de l’hôtel Gawèye, interpelle les autorités compétentes par rapport au sort réservé audit hôtel, ce patrimoine national construit par le Général Seyni Kountché dans les années 80. « Nous sommes sortis pour dénoncer notre ras-lebol par rapport à la gestion de l’hôtel Gawèye depuis le début de cette pandémie du Covid-19 dans notre pays », a déclaré la bonne dame. Avec cette pandémie du Covid-19, depuis mars 2019, l’hôtel Gawèye a été le premier site retenu pour le confinement des malades. Tous les premiers confinés ont eu à séjourner dans ledit hôtel, d’où aujourd’hui tous les clients sont déviés à partir de l’aéroport international Diori Hamani, vers d’autres destinations d’après madame Mamane Roukayatou.

Selon toujours madame Roukayatou Mamane, « le ministre de tutelle a passé à l’hôtel pour nous réconforter en disant qu’il n’y a rien de grave, nous pouvons travailler sans aucun problème, car ils sont sains, ce sont vos parents, vos frères. Le Premier ministre lui-même au cours d’un passage dans l’hôtel avait dit la même chose, qu’il n’y a pas de problème, de ne rien craindre, que c’est presque fini, mais jusqu’à présent, aucun kopeck n’a été versé à l’hôtel par rapport à l’hébergement et autres traitements des confinés. L’argent du Covid-19, selon elle, a été carotté par les autorités. Aujourd’hui, ditelle, nous accusons trois mois sans salaire.

Leur cri d’alarme, c’est de sauver ledit hôtel, un patrimoine de l’État construit sur fond propre. Beaucoup d’observateurs se demandent à qui profite la liquidation de ce joyau ? Pourquoi détourner à partir de l’aéroport international Diori Hamani les clients au profit de certains hôtels privés de la place? Selon des indiscrétions, certaines hautes personnalités du pays seraient actionnaires dans ces hôtels privés.

Depuis l’arrivée du Pnds- Tarayya au pouvoir le 7 avril 2011, date à laquelle Issoufou Mahamadou a prêté serment pour son 1er mandat de cinq (5) ans, l’hôtel Gawèye est dans le collimateur des nouvelles autorités. La presse nigérienne a toujours dénoncé la liquidation de certaines sociétés et entreprises d’État dans les seuls intérêts égoïstes des tenants du régime. Des négociations de haut niveau ont eu lieu avec des opérateurs économiques étrangers parmi lesquels figure le groupe Azalaï.

Arouna Y.