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Entreprenariat féminin : Mme Mounira Karki, un exemple dans le domaine

Mounira est la promotrice de la marque dénommée ‘’La Reines des Senteurs’’, une jeune entreprise qui évolue dans le domaine de la production exclusive d’encens, de parfums et cosmétiques. La jeune dame dispose de son local au quartier Nouveau marché derrière le CEG 2 de Niamey où elle exerce cette activité génératrice de revenus depuis maintenant 6 années. Forte de l’expérience qu’elle tient de sa mère, Mounira a ouvert une entreprise qui fait désormais la fierté du Niger à travers l’exportation de ses produits hors de nos frontières. Depuis son enfance, elle nourrissait la vocation d’être une femme indépendante en fondant sa propre entreprise.

La richesse du Niger c’est cette variété de cultures partagées dans une parfaite harmonie. Ce sont des valeurs transmises de génération en génération. La conservation et la valorisation de ces mœurs peuvent éventuellement palier le chômage à travers la création de multiples emplois. Parmi cette panoplie de cultures qui existent au Niger, Mme Mounira a choisi de s’investir dans la production de l’encens. Une production qu’elle a modernisée puis adaptée aux exigences de l’heure. En effet, l’encens est cette matière aromatique conçue à partir des morceaux debois et du parfum. Ainsi, après l’obtention de son baccalauréat, Mme Mounira Karki n’a ménagé ni son temps  encore moins son énergie pour s’investir pleinement dans l’entreprenariat. Dès son jeune âge, Mounira voulait s’autonomiser à travers  l’entreprenariat. Une ambition conditionnée par la passion.

«J’assistais ma maman qui jadis faisait de l’encens de tout genre. Ainsi, j’étais à la fois impressionnée et attirée par cette activité. Au fil des années, j’avais emboité les pas à ma maman», a-t-elle confié. Agée maintenant de 24 ans, Mounira s’était très tôt lancée dans l’entreprenariat alors qu’elle n’avait à l’époque que 18 ans. Après l’obtention d’un diplôme de technicienne supérieure BTS d’Etat en Management, elle quitta l’école pour se consacrer à son entreprise.

La jeune dame a rappelé qu’à ses débuts, elle pratiquait cette activité sans être imprégnée des enjeux relatifs à l’entreprenariat. Néanmoins elle a bénéficié d’une formation approfondie dans le domaine. Dès lors, elle prit les choses avec beaucoup de sérieux en formalisant son cadre d’activités. L’objectif visé par la jeune promotrice est la vulgarisation puis la valorisation de cette culture nigérienne à travers la transformation de certains produits en encens, principale activité de sa boite. Pour la production de ses articles, Mounira se dote du matériel qu’elle achète sur place. Les tarifs des produits sont fluctuants entre 2000 FCFA et 100.000 FCFA selon la demande et la qualité convoitée par la clientèle. Exceptée la vente locale des produits, Mounira exporte ses produits à l’échelle sous régionale, régionale voire même internationale.

Comme dans toute autre activité génératrice de revenus, Mounira rencontre quelques difficultés notamment la rude concurrence. Selon la jeune entrepreneure, «les  jeunes perçoivent mal l’entreprenariat, relativement au  manque d’innovation. La plupart des jeunes se contentent à chaque fois de copier telle ou telle personne sans songer à améliorer ou du moins à innover», déplore Mme Mounira. La jeune dame envisage de conjuguer ses efforts avec toutes les autres  femmes qui font de l’encens afin d’améliorer leurs champs d’action et porter ainsi haut le flambeau du Niger.

Bangaré Mamane Sani

 08 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/