Fait divers : Le mendiant « motorisé » de la place Toummo
Décidément, la mendicité a atteint son summum au Niger. Ce n’est pas devenu qu’une profession. Ça a désormais ses experts. Lisez l’histoire qui va suivre.
A vous les usagers de circulation intra-urbaine habitués à emprunter la grande voie contiguë à la place Toummo qui mène vers le rond-point des armées : un peu d’attention vous fera remarquer un homme d’une cinquantaine d’années, de taille courte et teint noir, à bord d’une moto, portant un casque noir sur la tête, d’apparence sérieuse. Puis que nous ne connaissons pas son nom, nous l’appellerons Darga tout au long de cette narration. Lui, c’est un homme à part. Un inventeur ! Son invention : la mendicité à moto.
Son « service » commence après la prière du maghrib pour prendre fin à sa convenance, ou disons après qu’il ait jugé de son propre gré de clôturer son travail journalier. Son attention est portée sur les voitures en temps d’arrêt sur la voie. Alors, il s’en approche dans l’espoir que le conducteur s’y trouve. Une fois la bonne cible repérée, il s’amène et joue au nécessiteux. Son discours se résume généralement à deux préoccupations : l’argent pour acheter un peu de carburant ou bien de quoi faire la récréation des enfants le lendemain. Pour une même nuit, il fait plusieurs fois le même passage en incessants aller-retour avec les mêmes discours.
Selon plusieurs témoins, cela fait plus d’une année que Darga opère de cette manière. Et, c’est parti pour faire école. Il ne reste plus qu’à d’autres personnes du même acabit de lui emboiter le pas pour voir cette nouvelle forme de mendicité prendre de l’ampleur dans notre pays.
O.K.A.M (Le Hérisson)